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  • Extraite d’un bulletin de l’UNC, l’une de ses pages régulièrement consacrées au martyrologe des cheminots morts à la guerre (DR). À gauche: portrait de Bidegaray (DR).

Janvier 1917: les syndicats de cheminots fusionnent !

30 mai 2017
- -
Par : Georges Ribeill

Il y a 100 ans, le paysage syndical cheminot enregistre la fusion de ses composantes majeures. Le Syndicat national des employés et ouvriers des chemins de fer, fondé en 1890, en constitue la cheville ouvrière. Ainsi naîtra la Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer, fidèle jusqu’à nos jours à la CGT, qui connaîtra deux scissions (1920, 1947) entrecoupées d’une nouvelle fusion en 1935. Évidemment le contexte de la guerre a été déterminant : la solidarité à l’égard des agents partis au front a rapproché toutes les organisations cheminotes ; la dégradation des conditions de travail et le blocage des traitements par temps d’inflation galopante ont poussé tous les syndicats à formuler les mêmes revendications salariales prioritaires ; non plus clivantes, comme celles portées avant guerre par des organisations divisées entre collaboration, réformisme et syndicalisme révolutionnaire, mais alignées plutôt sous la bannière patriotique de l’Union sacrée…

I Dégradation du niveau de vie, déchéance sociale… I

Dès août 1914, les organisations syndicales et mutuelles d’agents décident de créer une Union nationale des cheminots en faveur des victimes de la guerre (UNC), sous le haut patronage du ministre des Travaux publics, et dont la présidence est confiée au président de la Protection mutuelle. Basée 43, rue Saint-Lazare, puis 42, rue de Londres, elle compte 34 organisations en février 1915, dont l’Orphelinat national des chemins de fer (ONCF) et l’Orphelinat des chemins de fer français (OCCF) lié organiquement au Syndicat CGT des cheminots, ainsi que tous les syndicats, nationaux ou non, catégoriels ou non. Son bulletin mensuel Union nationale des cheminots publie régulièrement le « Livre d’or des cheminots tombés au champ d’honneur. »

Tous les cheminots ne bénéficient pas de l’affectation spéciale : tels sont les auxiliaires, les agents de moins de six mois de service. Les militaires ont aussi opéré des prélèvements pour constituer leurs sections de chemins de fer de campagne, pour envoyer aussi au front des appoints pris dans les jeunes classes de 1914, 1915 et 1916, le réseau de l’État ne pouvant résister aussi bien à ces prélèvements que les compagnies. Pour compenser ces « trous », l’État dispose d’un appoint disparate de 11000 personnes en avril 1915 : agents retraités (3 120) et veuves ou femmes d’agents (300) bien entendu, mais aussi agents réfugiés des réseaux belges et des Compagnies du Nord et de l’Est (1 400), hommes temporaires (9000) et autres femmes (750).

Fin 1916, aussitôt nommé sous-secrétaire d’État aux Transports, Claveille soulève la question des effectifs : les effectifs d’avant guerre ont chuté de 23000 agents alors que « l’usure normale (décès, accidents, maladies incurables…) » atteint 830 agents par mois sans la contrepartie du recrutement habituel des temps de paix. Malgré cela, le tonnage kilométrique transporté en 1916 a dépassé de 37 % celui de 1913. « Ce résultat donne la mesure des efforts qui sont faits et soutenus depuis bientôt trois ans », souligne Claveille qui relaie auprès des compagnies, l’exigence du relèvement de leurs traitements. Mais celles-ci lui rétorquent que leur consentement est subordonné au relèvement de leurs tarifs : un bras de fer durable, insupportable !

Face à cette condition matérielle dégradée, à cet un avilissement de leur statut social au contact de ces appoints étrangers, les leaders syndicaux réagissent. Autorisé à formuler des revendications strictement professionnelles auprès du ministre socialiste des Travaux publics Marcel Sembat, un solide front revendicatif pour l’octroi d’une indemnité de cherté de vie, unit les principales organisations : le Syndicat national des travailleurs des chemins de fer, fondé en 1891, que dirige Bidegaray, qui publie la Tribune de la Voie ferrée; la Fédération générale des mécaniciens et chauffeurs, fondée en 1900, basée 31, rue Berzélius (XVIIe), qui a été à la pointe de la grève d’octobre 1910 au Nord, qui publie un Journal officiel bimensuel ; enfin, la sage Association professionnelle des agents des trains fondée en 1910. Dès 1915, les rapports de police pressentent une marche inexorable vers l’unité syndicale. L’Humanité du 14 janvier 1917 rend compte d’une réunion des dirigeants de cinq organisations, s’accordant pour la tenue d’un congrès intersyndical de fusion les 17 et 18 janvier.

I Un congrès enthousiaste et quasi-unanime I

Faute de compte rendu officiel, les rapports de police permettent de rendre compte précisément de l’ambiance et du rituel de ces deux journées.

« Paris, le 19 janvier 1917. L’unité des cheminots

Journée du 21 janvier « Le congrès intersyndical de fusion (Association générale du personnel

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