Créé en 1873, le dépôt de Périole a fermé fin 2016. Son emprise est incluse dans le périmètre d’un vaste projet de réhabilitation du quartier de la gare de Matabiau comprenant également la restructuration de celle-ci. Retour sur le parcours de ce haut lieu de la traction dans le Sud-Ouest.
Le 31 décembre 2016, la SNCF a abandonné définitivement les emprises du vieux dépôt des locomotives dit de Périole, jouxtant les quais de la gare voyageurs de Toulouse-Matabiau, lieu apprécié de tout temps par les amateurs de locomotives. La maintenance des matériels du technicentre désignée de nos jours SMP sera désormais intégralement effectuée sur le site voisin de l’ex-triage de Raynal côté nord (voir encadré page 17). Provisoirement sera conservée la stationservice pour les engins thermiques. Avant de disparaître une journée portes ouvertes dans le cadre des Journées nationales du patrimoine avait été judicieusement organisée le 18 septembre. Les visiteurs nombreux avaient pu y découvrir des pièces de musée, dont certaines avaient été pensionnaires du dépôt.
1873-2016 : la longue carrière d’un dépôt Midi
Une page se tourne donc dans l’histoire de la traction toulousaine, née sous le règne de la Compagnie du Midi, dominée très tôt par les engins électriques à 1,5 kV, qui, au cours des ans, ont sillonné tout le réseau Sud-Ouest et débordé sur le Sud-Est. Une disparition qui fait suite à celles, ces dernières années, des grands dépôts parisiens de La Chapelle, La Villette et Paris-Sud-Ouest. Édifié en 1873, le dépôt initial, longeant les voies à quai, se composait de deux rotondes en demilune avec atelier d’entretien, des voies de garage et estacades de chargement du combustible. Ces installations sommaires sont remaniées au début du XXe siècle en concomitance avec l’expansion du secteur voyageurs. À la place des rotondes prend place un faisceau de remisage et classement, avec à l’arrière un bâtiment longitudinal bordé par la rue de Périole, réservé à l’entretien, desservi par deux chariots transbordeur de 150 m et 25 m d’envergure évoluant dans une fosse longitudinale de 225 m, relié à deux ponts tournants pour le virage des engins. L’établissement héberge alors des séries vapeur d’obédience Midi appartenant aux types 030, 040, 130, 230, 231.