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  • (c) B. Collardey

    Au gril de l’EMT de Chalindrey, un X 4300 de Metz côtoie un groupe d’A1A-A1A 68000 et 68500 au sein duquel s’est glissée une Sybic (25 septembre 2001).

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  • (c) P.-L. Espinasse

    Une CC 72100 avec un train Culmont Chalindrey - Troyes sur le viaduc de Chaumont (1er novembre 2015).

La croix ferroviaire de Culmont-Chalindrey, pivot du Grand Est

24 août 2017
- -
Par : Bernard Collardey

Composé d’une importante gare de passage, d’un faisceau d’escale et d’un dépôt, le complexe haut marnais doit avant tout sa notoriété à sa dernière fonction, puisqu’il fut considéré pendant longtemps comme le « temple » du diesel, accueillant les séries thermiques les plus prestigieuses, dont les mythiques CC 72000, et l’un des lieux marquants de la mémoire cheminote. Aujourd’hui, malgré la baisse du trafic de trains classiques, au bénéfice du TGV, et de trains de fret, le site, grâce à une localisation privilégiée, reste le siège d’une activité non négligeable.

Implantée au croisement de la radiale Paris – Mulhouse et de la transversale Nancy – Dijon, cette gare anonyme pour nombre voyageurs, au sud du département de la Haute- Marne, est établie sur le territoire de la modeste commune de Chalindrey, entourée des villages satellites de Culmont, Torcenay et Chaudenay, dont le développement est essentiellement imputable au rail. De père en fils, la culture cheminote a toujours été vive dans ce coin reculé du plateau de Langres, faiblement peuplé, dans une région froide en hiver, à l’écart des grandes agglomérations, Paris est à 308 km, Troyes à 142 km, Nancy à 153 km, à Dijon à 77 km et Vesoul à 74 km.

Créée par la Compagnie de l’Est, la gare a longtemps été le siège de rebroussements des trains Nord – Sud, alors que sa voisine Chaumont lui a ravi le rôle d’étape pour le trafic voyageurs entre Paris, l’Alsace méridionale et la Suisse. Celui-ci a compté de nombreux trains célèbres comme l’Arlberg-Express, l’Engadine-Express, l’Alpenrose, l’Arbalète, le train des Eaux, etc. Le dépôt des locomotives a vécu des heures sombres lors des deux grands conflits, avec une intense activité, puis a connu une grande célébrité avec l’implantation des premières séries de diesels de ligne, abolissant le règne la traction vapeur. Riche de ses 159 ans d’existence, ce site ferroviaire a vu passer des générations de populations cheminotes au service d’un rail en perpétuelle évolution.

La réduction d’activité du complexe a eu pour influence la chute démographique de la commune qui de 1 100 âmes en 1880 est passée à 3 487 habitants en 1968, puis retombée à 2 437 de nos jours. Aujourd’hui, alors que l’apparition récente des éléments Coradia Liner chasse les dernières courses de voitures Corail avec les célèbres diesels CC 72100 sur l’axe Paris – Belfort, ce site, effleurée par les TGV, voit se tourner une page importante de son histoire mouvementée.

De la Compagnie de l’Est à la SNCF

Le 22 février 1858, la Compagnie de l’Est, fraîchement constituée, ouvre au trafic la section de ligne joignant Langres à Dannemarie, en haute Alsace, permettant la jonction Paris – Mulhouse, ainsi que l’antenne secondaire de Chalindrey à Gray par Champlitte. La gare de Culmont- Chalindrey est alors enserrée côté Paris par le tunnel de Culmont de 1 325 m, marquant la limite de partage des eaux entre les bassins de la Marne et de la Saône, et à l’opposé côté Mulhouse par le viaduc de Saôlon (220 m) suivi du tunnel de Torcenay (1 115 m). Le 16 juillet 1877 vient se greffer au sud le tronçon Chalindrey – Vaux-sous- Aubigny, permettant la jonction avec la Bourgogne jusqu’à Dijon via Is-sur-Tille. Enfin, en 1881, est mis en service la ligne remontant dans la contrée du Bassigny d’abord jusqu’à Merrey, puis vers Neufchâteau, Toul, Nancy, entièrement ouverte en 1889. Elle s’embranche sur l’axe Paris – Mulhouse à Chaudenay à la sortie du tunnel de Torcenay et est complétée par un raccordement direct vers la direction de Dijon, branché à l’entrée côté Paris du viaduc de Saôlon, évitant un tête-à-queue en gare voyageurs.

Les installations de la gare de Culmont-Chalindrey, établies à l’altitude 332, sont peu à peu agrandies avec :

• pour le trafic voyageurs, quatre voies à quai, des débords, des voies de garage et un quai d’embarquement militaire latéral ;

• pour le trafic marchandises, un faisceau d’escale et d’attente inséré entre les voies de Dijon.

On notera que le triage des wagons est réalisé sur le site voisin en amont de Langres-Jorquenay.

Un dépôt pour les locomotives vapeur prend place près des quais voyageurs, puis est transféré dans la courbe des voies de Dijon, facilitant les liaisons avec le secteur voyageurs et le plateau marchandises mentionné plus haut. Dès le début du XXe siècle, le trafic de transit est déjà conséquent, notamment sur l’artère Paris – Mulhouse, avec de grands express de jour et de nuit, dont l’Arlberg-Orient- Express, vers la Suisse et l’Autriche. Le trafic marchandises est alors conséquent avec les produits industriels, de l’agriculture, l’élevage. Par contre, les échanges interrégionaux Lorraine – Bourgogne sont partagés entre le passage par Épinal, Port-d’Atelier, et celui par Toul, Neufchâteau avec rebroussement à Chalindrey.

Lors du premier conflit mondial, les forces armées font circuler d’énormes quantités de matériels, munitions, carburant, vivres, en provenance du Sud-Est, Sud-Ouest et des rivages de l’Atlantique via Dijon, dirigés vers les fronts de Champagne et de Lorraine. En contrepoint, outre les permissionnaires, des trains sanitaires évacuent les blessés. En 1917, la création d’une vaste gare régulatrice américaine à Is-sur-Tille multiplie les transports de l’espèce qui transitent par Chalindrey.

 

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