Petit pays par sa superficie, Israël est quadrillé par un réseau ferré au fonctionnement efficace, qui a bénéficié, dans les années 90, d’un vaste programme de modernisation et d’extension. Nous vous invitons à partir à sa découverte.
Arrivé le lundi 11 avril par un temps pluvieux à l’aéroport Ben Gourion, la porte d’entrée pour tous les voyageurs allant en Israël. Je me retrouve à l’extérieur du terminal 3 qui communique directement avec la gare ferroviaire. Un coup d’oeil sur le plan du réseau décliné façon RER permet de repérer toutes les lignes desservant le pays. Des portiques de contrôle sont installés dans le hall aussi bien à l’entrée qu’à la sortie des quais. Ce dispositif est valable dans toutes les gares. Cette ligne en provenance de Modiin (et bientôt de Jérusalem), terminée en 2007, à destination de Tel Aviv, n’est distante que de 20 km de l’aéroport. Le billet au distributeur, pour un trajet vers Jérusalem m’en coûtera l’équivalent de 5 euros, avec la correspondance à Tel Aviv pour un parcours d’environ 100 km : du TER bon marché confortable et propre. Comme il n’y a qu’une seule classe pas de problème de place. Après une dizaine de minutes de trajet, arrivée à la gare de HaHagana, où j’emprunte un IC 3, similaire aux automoteurs danois, à destination de la Ville sainte, qui sera atteinte en 1 heure 20.
Premier arrêt à Lod (anciennement Lydda), important noeud de communication, ensuite Ramla, puis bifurcation et voie unique, arrêt à Bet Shemesh, et c’est là que débute la partie la plus belle de la ligne, qui serpente dans les collines de Judée. Elle a été modernisée il y a une quinzaine d’années, mais sa sinuosité ne permet guère de dépasser les 60 km/h. Peu avant le terminus, le train frôle la frontière avec la Cisjordanie et l’on aperçoit le village de Bittir, qui possédait avant 1948 sa propre gare. Et pour finir, la nouvelle gare de Jérusalem Malha, décalée de 5 km en aval par rapport à l’ancienne en raison des « nuisances » sonores. Et c’est tout le problème : à l’arrivée, pas de bus sur le parvis, mais beaucoup de taxis, et il faut traverser un marché, emprunter un escalier pour trouver un arrêt. À force de demander aux chauffeurs, j’ai fini par en trouver un qui m’a déposé à la gare routière, bien desservie par le tramway et, en 2018, par la nouvelle ligne électrifiée d’une soixantaine de kilomètres vers Tel Aviv qui sera à environ 20 min. La concurrence sera rude.