Les rumeurs insistantes de ces derniers mois se sont malheureusement transformées en dure réalité. Le 17 décembre, la région SNCF de Metz-Nancy a fermé au trafic voyageurs le parcours Pont- Saint-Vincent – Contrexéville, soit 72 km via Mirecourt et Vittel. Numérotée 14 à l’ancienne région de l’Est puis 040 et 035 au catalogue RFF, cette artère à traction autonome dont l’état de la superstructure était préoccupant se compose en réalité de trois tronçons successifs : double voie de Pont- Saint-Vincent à Vézelise ; voie unique de Vézelise à Mirecourt ; double voie de Mirecourt à Contrexéville.
Le trafic voyageurs, vacillant, se limitait jusqu’ici à trois fréquences omnibus Nancy – Contrexéville et une supplémentaire le vendredi après-midi continuant jusqu’à Culmont-Chalindrey via Merrey. Dès lors, les curistes fréquentant les localités thermales vosgiennes devront donc emprunter les cars de substitution depuis Nancy. Les transports fret restent assurés de Pont-Saint-Vincent à Xeuilley pour la desserte de la cimenterie Vicat et de Vittel à Chalindrey pour les eaux minérales des sources de Vittel et Contrexéville, dirigées sur Dijon.
Cette suppression marque la fin d’une époque car la ligne 14 a connu des heures de gloire avec la circulation du célèbre train des Eaux. À l’été 2000 et à d’autres reprises, elle avait utilement servi au détournement de trains de toutes natures, lors de travaux massifiés sur la transversale Toul – Chalindrey, sa voisine.
Et pour ne pas arranger les choses avec la nouvelle »grande région »Strasbourg prend les AGC de Champagne Ardenne payé par le contribuable de cette région pour nous refiler des X73500 qui créent dès problèmes chez nous de circuit de voies donc ne peuvent circuler en us….merci Strasbourg…..
Et encore une ligne supprimée ; trafic vacillant mais certainement pas encouragé, suite à l’abandon de l’engtretien et de la rénovation. C’est évidemment beaucoup plus facile ainsi !
Ce n’est pas seulement le réseau TER Lorrain mais c’est le réseau entier TER de la SNCF qui risque de devenir une plaie qui saigne par intermittence et semble de plus en plus loin d’etre cicatrisé sainement. Nous vivons dans une époque où on est capable d’oublier facilement les sacrifices douloureuses faites dans le passé pour que le rail gagne sa bataille de survie. Malgré tout, on reste patient et en plein d’espoir pour l’avenir douteux du réseau TER à travers la France.