Alstom et NTL (qui produit le tram sur pneus Translohr) ont présenté en mars à Duppigheim (région Grand Est) Aptis, une solution inédite de mobilité qui a notamment retenu l’attention du Stif, lequel a décidé de lancer deux essais, dont un avec la RATP.
Aptis sera testé à Paris et dans la région Île-de-France au cours du second semestre 2017. 100 % électrique, le concept d’Aptis s’inspire du tramway et intègre un accès par un plancher bas intégral et une vue à 360°. Avec quatre roues orientables contre deux dans les bus, Aptis occupe 25 % de surface en moins dans les virages et s’intègre mieux dans la ville.
Alstom et NTL fourniront, outre Aptis, l’ensemble du système incluant les options de charge, l’infrastructure routière, le leasing et des options de garantie.
D’une physionomie proche du tramway, Aptis allie le « savoir-faire en mobilité électrique » d’Alstom avec le « savoir-faire routier » de NTL qui fabrique des tramways sur pneus (nommé “Translohr”). Né d’une telle collaboration exemplaire et efficace, Aptis, qui promet déjà d’être l’un des bus du futur, est une nouvelle solution de mobilité qui fournit aux villes un véhicule 100% électrique ainsi qu’un système complet incluant le dimensionnement, des options de charge, l’infrastructure routière, le leasing et des options de garantie. Aptis sera testé à Paris et en région parisienne, au second semestre 2017, par Keolis et la RATP. Cette dernière précise que cette expérimentation, en lien avec le STIF, aura lieu sur les lignes 21 (Gare Saint-Lazare – Porte de Gentilly) et 147 (Eglise de Pantin – Sevran Avenue Ronsard) en conditions réelles d’exploitation, pour une durée de six mois.
Conçu dès le départ comme un bus électrique et non pas comme un bus à moteur diesel reconverti, le nouveau “wonder child” d’Alstom et de sa filiale NTL s’apelle “Aptis.” Ce véhicule se distingue des offres de bus électriques par sa conception le rapprochant d’un tramway sur pneus. Doté de quatre roues directrices, capable de transporter jusqu’à une centaine de passagers, Aptis pourrait avoir un gros succès dans la région parisienne dans les années à venir. Mais pour son futur brilllant, ses parents (Alstom & NTL) feraient mieux de voir et de jouer encore plus grand. Dans l’immense famille des bus urbains, il y a en un qui s’apelle “le métrobus (a.k.a ‘Bus Rapid Transit’).” Ayant presque enterré le trolleybus et devenu comme “la bête noire” du tram et du métro dans certaines métropoles de la planète (i.e. Brisbane, Bogota, Curitiba, Istanbul, Jakarta, Metz), le service de métrobus sera un candidat hyper-idéal si Alstom et NTL commencent à travailler dès maintenant sur le projet des Aptis articulés et bi-articulés. Vous vous dites que vous êtes parmi les plus visionnaires dans le domaine des transports en commun? Alors, dans ce cas-là, vous devez avoir sûrement remarqué aussi le TVM (Trans-Val-de-Marne) qui vous clignote de loin.
Oui alors on verra l’effet du grand empattement sur des rues où regorgent les plateaux piétonniers, les coussins berlinois et autres irrégularités de la voirie. C’est quand même plutôt un véhicule conçu pour rouler sur un site propre intégral tout neuf.
Et le discours ambiant sur la capacité du bus à suppléer le tramway voire le métro, avec la fascination aveugle pour les BRT sud-américains est lassante car fruit d’une vision à l’unilatérale : on ne parle pas du coût d’exploitation, qui n’a rien à voir avec les standards européens, dans ces pays où le pétrole n’est pas cher et la main d’oeuvre aussi abondante que bon marché. N’oublions pas qu’à nombre de voyageurs transporté identique, un tramway nécessite 3 fois moins de matériel et de personne qu’un service d’autobus, avec des véhicules qui durent 40 ans au lieu de 15.
Il faut raisonner en coût de possession, en « life cycle cost » comme disent les anglais. Sinon, on va dans le mur.