L’été dernier, Historia Swiss organisait un voyage en boucle à partir de Bienne proposant à ses participants de parcourir le pays jurassien côté suisse et côté français en empruntant pour l’essentiel les transports ferroviaires. Un périple de quatre jours riche en découvertes. Rail Passion était du voyage…
Quand Historia Swiss, partenaire de longue date de Rail Passion pour l’organisation de voyages à thématique ferroviaire, nous a conviés à participer à l’un d’eux, il était tout naturel que nous lui répondions par l’affirmative. C’était l’occasion pour nous de vous faire vivre « de l’intérieur » un de ces voyages dont notre collaborateur Sylvain Meillasson, qui en est par ailleurs le sympathique autant qu’érudit animateur, se fait régulièrement, mais succinctement, l’écho dans nos colonnes. Le programme, en l’occurrence, était particulièrement alléchant : « Le Jura franco-suisse – les trains de l’horlogerie ». Le challenge consistant à partir à la découverte de cette magnifique région, de sa culture, de ses paysages, de sa gastronomie, en empruntant à peu près tout ce qui y circule sur rails des deux côtés de la frontière.
6 août – De Paris à Bienne
Le voyage proprement dit débutant fort tôt le 7 août, Historia Swiss nous avait réservé une chambre d’hôtel à Bienne, départ de notre périple, pour la veille. Pour ce parcours d’approche, nous avons emprunté d’abord le TGV Lyria jusqu’à Bâle CFF, puis l’ICN jusqu’à notre destination. Et le N d’ICN (pour « Neigezug », « train pendulaire » en allemand) a pris toute sa signification lorsque dans les courbes les plus appuyées le train s’est lentement redressé, offrant une sensation pour le moins curieuse, proche de celle que l’on peut éprouver sur le pont d’un bateau. Une arrivée à Bienne à 17 h 10 nous laisse un peu de temps pour explorer cette ville-dortoir de Berne, autrefois industrielle, qui, à la différence de tant d’autres villes suisses, semble tourner le dos à son lac. La vieille ville vaut toutefois le détour et de pimpants bus et trolleys en livrée rouge vif et vert émeraude viennent égayer les rues à l’architecture un peu grise du quartier de la gare. Rien malgré tout qui incite à jouer les noctambules et c’est tant mieux, nous serons à pied d’oeuvre frais et dispos pour le lendemain.