En juillet dernier, Historia Swiss proposait au départ de Bâle un large parcours à travers la Scandinavie, à la découverte de ses lignes de chemin de fer mais aussi de ses fjords, de ses côtes et plus généralement de ses fascinants espaces naturels et de ses accueillantes et prospères métropoles. Nous avons suivi la partie norvégienne de ce parcours, la plus dépaysante…
Partenaire au long cours de Rail Passion pour l’organisation de voyages touristiques à thématique ferroviaire (mais pas que…), Historia Swiss organisait du 8 au 19 juillet dernier un large périple en Scandinavie au départ de Bâle qui devait mener les participants successivement en Allemagne, au Danemark, en Suède, en Norvège, et à nouveau en Suède, au Danemark et en Allemagne pour revenir à Bâle (rien que de très normal puisqu’il s’agissait d’un périple…).
Fort aimablement invité par Sylvain Meillasson – animateur attitré des voyages d’Historia Swiss, apprécié pour son érudition et sa disponibilité, et collaborateur régulier de notre magazine bien connu de nos lecteurs – à y prendre part, j’étais fort tenté de répondre par l’affirmative à la réserve près que le menu était un peu trop copieux pour moi compte tenu de mon emploi du temps. Sur le conseil de Sylvain, il fut alors convenu que je rejoindrais nos amis voyageurs pour six jours sur la partie norvégienne de leur parcours, la plus spectaculaire. Un choix qui avait de plus l’immense avantage de me tenir éloigné de ma patrie natale lors de la phase finale de la Coupe du monde de football, activité parfaitement honorable au demeurant mais à laquelle je ne m’intéresse que très modérément, et génératrice de débordements publics et alcoolisés que je n’apprécie guère… Et c’est ainsi qu’un beau jour de juillet j’ai pris le chemin du pays des Vikings, un pays où la terre et la mer s’entremêlent fréquemment, ce qui n’est pas sans conséquence sur les modes de locomotion…
11 juillet – De Paris à Oslo
Passons sur les choses qui fâchent (le RER B, ses retards et ses haltes intempestives, le terminal 1 de Roissy et sa lugubre architecture de béton, et aussi le fait qu’on nous demande de plus en plus de tout faire nous-mêmes dans les aéroports avec pour seul interlocuteur une borne informatique dont on ne partage pas toujours la logique), pour en venir à l’essentiel : un voyage Scandinavian Airlines sans encombre et une arrivée à l’heure prévue (16 h 25) à Oslo Gardermoen. Situé à 35 km au nord-est d’Oslo, l’aéroport, intérieur et international, peut surprendre par sa taille, compte tenu de la modeste population du pays, mais c’est un hub important pour plusieurs compagnies scandinaves et les Norvégiens recourent facilement à l’avion pour se déplacer à travers leur vaste contrée.
Premier objectif : trouver le Flytoget, autrement dit la liaison ferroviaire pour Oslo. Un fléchage « Airport Express Train » plutôt bien fait m’y conduit rapidement. Sur un terminal de paiement dédié, je prends un billet Oslo Gare centrale au prix de 190 couronnes, soit environ 20 euros, une somme raisonnable vu la distance et le coût de la vie très élevé du pays. Seule relation à grande vitesse du réseau (210 km/h de vitesse maximale), le Flytoget, détenu par une société publique, n’est pas à proprement parler une navette aéroportuaire puisqu’il circule sur une ligne de 101 km qui, au-delà d’Oslo, pousse jusqu’à Drammen. Cadencé aux 10 min, il dessert cette destination une fois sur deux en 1 heure, Oslo est atteint quant à lui en 19 ou 22 min selon qu’il s’arrête ou non (une fois sur deux également) à la station intermédiaire de Lillestrom.