À l’heure de la construction un TCSP (transport collectif en site propre), les élus se déchirent souvent entre tramway et BHNS. À travers les exemples de Caen et Amiens, une comparaison des modes permet de mettre en avant des avantages et des inconvénients.
En 2019, deux nouveaux réseaux de tramway ont vu le jour en France, Caen et Avignon. Avec près d’une trentaine d’agglomérations équipées, la France a quasiment fait le plein. Désormais, les élus sont de plus en plus tentés par le BHNS, entendez bus à haut niveau de service. Ce sigle cache en fait des réalités très différentes puisqu’il n’en existe pas de définition claire et précise. On admet communément qu’un tel bus dispose d’un matériel roulant amélioré et d’un site propre sur une bonne part de son parcours. Depuis les récentes prises en compte des questions environnementales, on attend désormais qu’il soit électrique, ce qui n’impose plus le recours à une ligne aérienne.
Mais comment comparer tramways et BHNS et lequel des deux modes est supposé le meilleur ? Pas facile bien sûr de répondre à une telle question, encore qu’un journaliste de Rail Passion a forcément ses préférences pour le rail. En réalité, les deux systèmes sont difficilement comparables et dépendent en grande part du service recherché et du prix que l’on est prêt à payer pour y parvenir. Présenter le BHNS comme moins cher (comme le font souvent les élus) est une absurdité dans la mesure où l’offre proposée est proportionnelle aux dépenses et n’est pas comparable à celle offerte par un tramway.
Après une expérience douloureuse, Caen a décidé l’arrêt du TVR également qualifié de tramway sur pneus, en fait un trolleybus guidé par un rail central. Plusieurs choix étaient possibles pour le remplacer, bus en site propre diesel ou électrique, trolleybus, tramway sur pneus Translohr, ou tramway fer.