Le changement d’équipe à la tête de Montpellier commence à se faire sentir dans les transports publics. Depuis la rentrée de septembre, le réseau bus et tram est devenu gratuit les week-ends pour les seuls résidents de la métropole. À terme, la mesure devrait s’appliquer tous les jours pour 450 000 habitants, une première à cette échelle. Est-ce pour autant la fin du développement du réseau de transport urbain ? Certainement pas, si l’on en croit les élus avec à leur tête le maire Michaël Delafosse. Malgré le coût non négligeable de la gratuité, le réseau entend continuer à s’étendre, en particulier pour le tramway. Avec ses quatre lignes, la première lancée à l’été 2000, Montpellier fait déjà figure de bon élève. Mais les besoins ne cessent de s’accroître à mesure que la métropole se développe. Longtemps mis à l’index, le projet de ligne 5 est enfin sorti du purgatoire. Le tracé a été modifié, notamment dans certains secteurs contestés et les travaux sont en phase active pour une mise en service en 2025 (voir encadré).
Pour faire face à l’augmentation du trafic des tramways suite à la gratuité, et pour équiper la ligne 5, la métropole vient de décider de lancer un appel d’offres historique de 77 rames pour un montant de 275 millions d’euros. Est-ce une bonne nouvelle pour Alstom et Bombardier désormais liés ? Pas sûr, puisque ce marché est déclaré « le plus ouvert possible », ce qui signifie que le constructeur ne sera pas forcément européen. Compte tenu de l’importance de la commande, Montpellier fait le choix du « mieux voire du moins disant », espérant obtenir le coût le plus bas. Un jeu dangereux puisque les constructeurs seront tentés de décentraliser leur production pour