L’activité ferroviaire en Île-de-France est toujours aussi riche. Trois volets principaux sont sous les feux des projecteurs : les gares, en rénovation ou en construction, les nouvelles infrastructures, notamment dans le cadre du Grand Paris Express, et le matériel roulant, dont le renouvellement et la remise à niveau se poursuivent.
En mai 2017, le Stif a approuvé un plan de développement des nouvelles gares d’Île-de-France à la fois intermodales et multiservices. Le budget global est de 3 milliards d’euros d’ici 2025. La rénovation concerne 150 gares avec une décision récente pour Évry-Bras-de-Fer et Cergy-Préfecture. Objectifs : embellissement, amélioration des circulations de voyageurs, meilleure information voyageurs. Le contrôle à distance des ascenseurs et escaliers mécaniques sera développé pour améliorer le suivi et les remises en service. La vidéoprotection sera étendue à 100 % des gares d’ici 2021, date à laquelle elles seront toutes équipées du contrôle automatique d’accès. En particulier, la gare Saint-Lazare le sera d’ici 2019.
La mise en accessibilité est un autre défi. Pour un budget de 1,45 milliard d’euros, 268 gares doivent être accessibles en 2025 dont 209 en partie SNCF. Il y a 455 gares en Île-de-France (SNCF et RATP). Les derniers chantiers ouverts concernent La Barre-Ormesson, Saint-Gratien, Domont, Fontainebleau-Avon, Nemours-Saint-Pierre, Ermont-Halte, Auber- genville-Élisabethville, Choisy-le-Roi, Villennes, Les Saules, Champ-de-Mars, Invalides, Musée-d’Orsay et Saint-Michel-Notre-Dame. Avec les réalisations de 2016 et 2017, 146 gares sont aujourd’hui accessibles en toute autonomie, mais l’accès aux trains les plus anciens (avec lacunes et emmarchement) limite encore cette autonomie. Le Stif est monté au créneau en septembre pour demander à SNCF Réseau d’engager les moyens financiers et humains pour respecter le planning. Un décalage de plusieurs années avait été annoncé.
Côté services, le Stif va développer 150 espaces connectés chauffés et équipés de prises et Wi-Fi, installer des toilettes dans 120 gares et faciliter l’installation de commerces.
Pour les pôles multimodaux, les gares concernées sont Juvisy-sur-Orge, Val-de-Fontenay, Saint-Denis, Saint-Ouen, Melun et Poissy. En juin 2016, le Stif a approuvé le dossier de concertation pour construire la nouvelle gare de Bry-Villiers-Champigny. Pour un montant de 348 millions d’euros, elle offrira une correspondance entre les lignes 15, E et P. La date d’ouverture est souhaitée au plus près de celle de la livraison de la ligne 15 sud attendue pour 2022. Le Stif a lancé des concertations puis des études pour améliorer les déplacements au sein de deux pôles majeurs drainant chacun environ 800 000 voyageurs quotidiennement : le pôle Gare-du-Nord- Gare-de-l’Est et le triptyque Gare-de-Lyon-Bercy-Gare-d’Austerlitz. Au programme, signalétique, modes doux, éventuel souterrain, gestion des stations de bus, etc.
Pour les nouvelles infrastructures, en juillet 2016, le Stif a validé le protocole de financement du RER E à l’ouest pour un montant de 3,8 milliards d’euros. L’objectif est l’ouverture jusqu’à Nanterre-la-Folie en 2022 et Mantes-la-Jolie en 2024. Les travaux ont commencé sur l’ensemble du parcours. En juin 2016, le Stif a aussi affirmé son soutien au CDG-Express, dont l’objectif est d’être opérationnel pour les JO 2024, dont Paris vient d’être attributaire mi-septembre 2017.