Le rail s’est implanté dans le couloir rhodanien dès la moitié du XIXe siècle, se développant tout au long du siècle suivant sur les deux rives du Rhône pour tisser en Avignon un complexe ferroviaire capital aux relations nord-sud. Pour le lancement de la LGV Méditerranée en 2001, la cité s’est dotée d’une nouvelle gare, Avignon-TGV, qui se hisse au premier rang des gares TGV de province. Quant à la gare historique, aujourd’hui dénommée Avignon-Centre, elle connaît un regain de fréquentation soutenu par le renforcement des dessertes TER.
Préfecture du département du Vaucluse, Avignon en région Provence-Alpes-Côte d’Azur est une localité dynamique de 92 000 habitants classée en 45e position nationale, établie sur la rive gauche du Rhône ayant donné lieu à des crues antérieures mémorables, qui reçoit à sa sortie sud la fougueuse Durance issue des Hautes-Alpes.
Souvent dénommée Cité des papes, qu’elle a accueillis de 1309 à 1423, c’est une des rares localités françaises à avoir conservé leur ceinture de remparts (ici d’un développement de 4 330 m, avec 39 tours et sept portes principales). Classé au Patrimoine mondial par l’Unesco, son centre historique renferme le palais des Papes, l’ensemble épiscopal, l’hôtel des Monnaies, l’abbaye Saint-Ruf, le rocher des Doms, une brochette de musées. Figurent en outre les vestiges et légendes du fameux pont Saint-
Bénézet avec sa chapelle, qui reliait auparavant la grande île fluviale de la Barthelasse. Abritant une université, Avignon est connu pour ses manifestations culturelles, dont le festival se tenant en juillet est devenu une
véritable vitrine artistique internationale du spectacle vivant contemporain, débordant hors des frontières et attirant les foules.
Bénéficiant d’un climat méditerranéen où les nuages sont souvent balayés par le mistral, Avignon, symbole de la promesse de vacances sous des cieux ensoleillés, jouissant des cultures abondantes du Comtat Venaissin, est au cœur d’un domaine viticole et culinaire de qualité, favorisant le tourisme régional, ainsi que des escales lors des voyages en direction de la façade méditerranéenne.
Sur le plan ferroviaire si le rail s’est implanté dès 1856 dans le couloir rhodanien, le nœud de communications s’est développé sur les deux rives du Rhône, en faisant un puissant complexe pour les échanges nord-sud qui n’ont cessé d’évoluer et de se diversifier tout au long du XXe siècle. Avec la création de la LGV Méditerranée en 2001, Avignon a compté une nouvelle gare au sud de son périmètre, connaissant grâce à l’excellence et le rayonnement des liaisons offertes, la première place et de loin des gares TGV de province. Celle historique a été concomitamment rebaptisée Avignon-Centre.
Au début des années 60, l’électrification bénéficie aux horaires voyageurs
Le 23 juillet 1959 la caténaire était sous tension depuis Valence via Montélimar (RG du Rhône) jusqu’au triage de Champ-Dauphin ainsi que sur le triangle menant à Fontcouverte, le tout étant dès lors cantonné au moyen du BAL. Aussitôt les rapides et express parvenus de Paris et de Lyon avec des machines 2D2 9100, BB 9200, 9400 et ceux RA avec des BB 4600, 8100, 9400 relayaient les uns en gare voyageurs, les autres à Fontcouverte avec reprise en traction vapeur avec des 241 P, 231 G, H et 141 R.
Le trafic omnibus profite, lui, des nouveaux éléments électriques Z 7100. Pour l’été 1959 le site d’Avignon est choisi vu sa situation géographique favorable dans le midi de la France, proche du cordon littoral pour y établir une plateforme de réception d’une gamme de Trains autocouchettes à Fontcouverte. Les années suivantes leur nombre va croître avec des trains origine Zurich, Amsterdam, Liège-Bressoux, Düsseldorf, Étaples, Metz.
La caténaire est prolongée d’Avignon à Nîmes le 8 mai 1960 permettant la continuité de la traction électrique vers le Languedoc et Toulouse.