Pour cette 11e édition d’Innotrans, qui s’est tenue du 20 au 23 septembre dernier à Berlin, deux des trois « grands », Bombardier et Alstom, avaient choisi de se faire plus discrets. Une aubaine, pour Siemens, le troisième larron mais aussi pour tous les autres concurrents, européens ou asiatiques, qui, du coup, ont « fait le show ».
11e édition du premier Salon ferroviaire mondial, qui attire toujours plus de visiteurs, mais moins de matériel roulant que d’habitude. Car l’industrie ferroviaire, c’est aussi – et de plus en plus – de la maintenance, alors que le numérique s’invite dans tous les domaines. Une édition satisfaisante, mais qui aurait pu être plus riche. Pour ce qui est du nombre de visiteurs, Innotrans a encore progressé. Mais de peu, passant en deux ans de 138 872 à 144 470 visiteurs professionnels. On était habitué à des progressions plus importantes, de l’ordre de 10 000 à 15 000 visiteurs en plus d’une édition à l’autre. Mais Innotrans, c’est plus que la manifestation professionnelle, qui s’est déroulée cette année du 20 au 23 septembre. Se sont ajoutés aux « pros » quelque 16 000 passionnés (soit un millier de plus qu’en 2014), qui ont pu voir le matériel roulant exposé sur les 3,5 km de voies posées en plein air dans le parc des expositions de Berlin. Comme d’habitude, le grand public a eu droit à deux journées portes ouvertes pensant le weekend suivant le Salon.
Pour ce qui est du matériel roulant, Innotrans 2016 marque nettement le pas, avec 127 véhicules exposés contre 145 en 2014. Cette année, l’absence de Bombardier et la faible présence d’Alstom sur les voies se sont fait sentir. Alors que d’habitude, les constructeurs (à l’exception de CAF, qui n’a pas pour habitude de montrer son matériel), voire les exploitants ou les loueurs, occupent le moindre mètre… Bombardier n’est pas venu les mains vides pour autant, avec l’annonce de la troisième génération du Talent, attendue d’ici deux ans. Un matériel qui comprendra une version à stockage d’énergie électrique à charge rapide pour desservir les antennes non électrifiées. Dans ce domaine, Alstom présentait du concret : l’autorail Coradia iLint à pile à combustible, développé avec quatre Länder allemands. À propos de véhicules électriques, Innotrans innovait cette année