L’ouverture de la LGV BPL a été l’occasion de repenser en profondeur la trame TER de ces deux régions. Non seulement dans ses relations avec le TGV, mais aussi, d’une manière plus générale, afin d’assurer une satisfaction accrue des besoins de la clientèle. Nous vous livrons ici le détail ligne par ligne de ces aménagements horaires.
Avec l’ouverture le 2 juillet de la LGV Bretagne – Pays de la Loire, bouleversant les sillons sur les lignes classiques utilisées par les TGV en direction du Grand Ouest, les deux régions ont dû remanier de fond en comble les horaires des mouvements TER. Cette vaste réorganisation très lourde a dû tenir compte du graphique d’occupation des voies à quai dans les grandes gares du Mans, d’Angers, Nantes, Laval, Rennes, Brest, Quimper, mais aussi sur chaque ligne empruntée par ces derniers. Des ajustements ont également été opérés sur les artères en correspondance avec les TGV.
Rappelons que ceux-ci, dans le nouveau concept de desserte, empruntent les sections du RFN, dans les conditions suivantes :
– de Connerré-Beillé au Mans, à Angers et à Nantes pour les mouvements radiaux et Intersecteurs desservant Le Mans, de Sablé à Nantes pour ceux directs Sablé, Angers et Nantes ;
– de Nantes au Croisic et aux Sables-d’Olonne ;
– de Tours à Angers et Nantes pour quelques Intersecteurs ;
– du Mans à Rennes seulement du Mans au raccordement de La Milesse-La Bazoge Voyageurs, de celui de Laval Est à celui de Laval Ouest (Saint-Berthevin) pour ceux desservant à la fois Le Mans et Laval, de Laval à Rennes pour les quelques TGV s’arrêtant à Vitré ;
– de Rennes à Brest et de Plouaret-Trégor à Lannion ;
– de Rennes à Saint-Malo ;
– de Rennes à Quimper.
Dans plusieurs cas de figure, les parcours des TER sont communs à des régions mitoyennes. C’est le cas des Le Mans – Tours (Pays de la Loire – Centre-Val de Loire), Le Mans – Caen (Centre-Val de Loire – Normandie), Laval – Rennes (Pays de la Loire – Bretagne), Rennes – Caen (Bretagne – Normandie), Rennes – Nantes (Bretagne – Pays de la Loire), Tours – Angers et Saumur – Bressuire – La Roche-sur-Yon (Centre – Pays de la Loire). Les deux régions voisines, au vu des remarques des comités de ligne et en fonction des impératifs techniques, se sont évertuées à offrir une offre repensée et accrue de manière à diffuser la grande vitesse sur leur territoire, tout en satisfaisant aux besoins de la clientèle en matière de déplacements intrarégionaux, soit du type domicile-travail/scolaire, soit pour des motifs de loisirs, d’achats, de vacances en été, etc.
Les nouvelles trames de desserte TER ont subi de nombreux aménagements soit directement induits par le repositionnement des TGV, soit pour répondre aux attentes de la clientèle, dont certaines sont assez considérables sur certains tronçons de lignes. Dans la mesure du possible, les marches ont été cadencées et ajustées pour accorder des correspondances étroites, relayant les TGV dans les principales gares.
Les décalages de sillons sont plus ou moins importants, avec dans certains cas le comblement de vides horaire. Nous les examinons ci-après ligne par ligne.
Région Pays de la Loire
Dans celle-ci, qui gère 123 gares quadrillant les départements de la Sarthe, la Mayenne, le Maine-et-Loire, la Loire-Atlantique et la Vendée, le trafic quotidien, en hausse constante ces dernières années, atteignait 41 000 voyageurs acheminés par 420 trains et des dizaines d’autocars. La nouvelle donne, ayant nécessité trois ans d’études, porte sur un surplus de 8,5 % de km-trains, soit 40 trains, avec davantage d’arrêts. Une campagne d’infos ciblées a été lancée avant l’été. Le parc de matériel, entièrement rénové, à disposition regroupait début juillet 2016 une flotte de 13 Z 21500, huit Z 21700,13 Z 24500, 18 Z 27500, huit Z 51500, 14 X 73500, 17 Z 76500, 10 B 84500, et devrait recevoir les mois à venir deux Z 51500 et 13 Z 56500 Regio 2N aptes à 200 km/h pour le service Interloire, en remplacement des BB 26000 avec rames Corail dédiées.