Avec son trafic en forte et constante progression, la gare de Nantes doit faire face à la saturation de ses installations. Elle bénéficie d’un ambitieux projet destiné à augmenter sa capacité, à améliorer les espaces dédiés à l’accueil et à la circulation des voyageurs et à développer l’intermodalité de l’offre de transport. État des lieux.
Avec son trafic annuel de 12 millions de voyageurs, la gare de Nantes desservant une métropole dynamique de 300 000 habitants en pleine expansion se place au sixième rang des grandes gares de la SNCF, hors celles de Paris. Implantée sur la rive droite de la Loire depuis 1851, elle a connu des extensions progressives avec deux grandes métamorphoses, à savoir les électrifications des diverses branches en 1983, 1986, 2008 ainsi que l’arrivée en 1990 des TGV Atlantique. Ceux-ci ont été le levier du développement prodigieux des liaisons à moyenne et longue distance ayant connu une progression remarquable. Quant aux dessertes TER fortement renforcées ces dernières années par la région des Pays de la Loire, elles ont apporté un surcroît de trafic non négligeable, propulsé par une modernisation et la revitalisation des lignes desservant la Vendée et la réouverture de celle de Châteaubriant exploitée en matériel tram-train depuis 2014.
Démoli par faits de guerre en 1944 son bâtiment voyageurs principal situé au nord des installations et bordé par le boulevard de Strasbourg n’a été reconstruit qu’en 1968 au terme d’une longue période d’installations provisoires malcommodes pour l’accueil des voyageurs. Il a été complété par une gare sud annexe en 1989, proche de l’hôtel Mercure au débouché du passage souterrain central avec rampes pour personnes à mobilité réduite, doublé par un second plus étroit à l’ouest. Flanqué de deux parkings à voitures multiniveaux, l’un au nord près du jardin des Plantes, l’autre au sud proche de la gare annexe, complétés par des parkings à vélos, son accessibilité depuis la ville a été grandement facilitée en 1985 par la ligne 1 du tramway reliant aujourd’hui les quartiers de la Beaujoire à François- Mitterrand, avec une station face à la gare principale boulevard de Strasbourg.
Avec ses 11 voies à quai et ses quatre impasses courtes côté est, la gare de Nantes assure un trafic en forte progression (voir détail ci-après) dont l’émancipation suit le développement de l’urbanisation de la métropole et de l’hinterland et pourrait atteindre 25 millions de voyageurs en 2030 (selon un trend annuel de 3 à 5 %) suite à la multiplication des dessertes TGV nationales, Intercités et régionales dans toutes les directions.
Ses installations saturées aux heures de pointe n’étant plus adaptées aux besoins de la clientèle, la mise sur pied d’un vaste projet ambitieux a été décidé pour accroître sa capacité et améliorer notablement les espaces dédiés au stationnement, à l’accueil et à la circulation des voyageurs.