C’est au terme d’une année 2020 profondément marquée par les suppressions de dessertes et les remaniements d’horaires dus à l’évolution de la pandémie et aux confinements de la population que le nouveau service horaire est entré en vigueur le 15 décembre dernier. L’exercice 2021, placé sous le signe d’une austérité exceptionnelle, ne permet pas de revenir aux plans de transport initiaux. L’année commence dans l’incertitude, dans un contexte de restrictions et de pratiques nouvelles adoptées par la clientèle.
L’année 2020 a été pour le moins chaotique avec de sévères allègements de desserte lors des deux périodes de confinement du printemps et de l’automne entrecoupées d’une accalmie estivale confidentielle. Il fallait donc s’attendre pour le nouveau service voyageurs grandes lignes, en vigueur au 15 décembre, à une situation quelque peu épurée, pour ne pas dire atrophiée. Les ablations ont touché les relations intérieures mais plus lourdement celles avec l’étranger notamment la Grande-Bretagne, le Benelux, l’Allemagne et la Suisse. Du jamais vu depuis 1938 dans l’histoire complexe de la SNCF qui a dû, dans un climat de pleine incertitude, détricoter puis rebâtir les horaires des dessertes à plusieurs reprises, ainsi que les roulements d’engins et du personnel roulant (agents de conduite et d’accompagnement commerciaux).
Après une pause lors des fêtes de fin d’année où les gares ont retrouvé leur parfum d’animation traditionnelle, l’exercice 2021 ne s’an-nonce pas en fait moins turbulent, car l’épisode sanitaire de Covid-19 qui se prolonge au premier trimestre avec des séquences de couvre-feu élargi n’a pas permis de revenir et de loin aux plans de transport initiaux. Il va laisser sans aucun doute des traces indélébiles dans les habitudes de la clientèle et en particulier celle professionnelle qui a en partie cessé de voyager avec la formule du travail à domicile à double tranchant. Les mesures gouvernementales draconiennes et quelque peu controversées prises pour les sports d’hiver auront amputé grave-