La 141 R 420 est arrivée en France en 1946, pour y assurer un service intensif durant près de 30 ans. Préservée par l’association Train à vapeur d’Auvergne, elle bénéficie actuellement d’une grande révision. En attendant de la revoir sur les rails et en hommage à André Rasserie qui, à sa retraite, s’est consacré à la préservation de la 141 R 420, nous vous proposons une série de photos de la « belle américaine ».
Elle est américaine et arrivée en France en 1946 pour prendre son service à la SNCF. Mais, évidemment, la 141 R 420, c’est en effet d’elle dont il s’agit ici et que nous vous présentons dans ces pages, la « R 420 » pour faire plus simple, n’est pas arrivée seule à l’époque. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’industrie française n’avait plus les moyens de fabriquer dans l’urgence des locomotives en grande quantité. C’est ainsi qu’elle fit appel aux constructeurs américains et canadiens. Les 141 R ont été fabriquées à 1340 exemplaires.
Pour l’anecdote, 17 d’entre elles ne verront jamais le territoire français et finiront neuves au fond de l’océan Atlantique suite au naufrage du bateau qui les transportait pris dans une violente tempête au large de Terre-Neuve… Construites aux États-Unis, ces machines présentaient quelques innovations techniques pour l’époque : un siège pour le mécanicien, et pour le chauffeur un système de distribution automatique du charbon depuis le tender jusqu’à la chaudière. Ce dernier avait quand même encore beaucoup de travail. Pelle de chauffe et ringard étaient toujours en service. Elles furent bien sûr adaptées à la conduite à gauche. Fiables et robustes, aptes à remorquer des trains de voyageurs ou de marchandises, les « belles américaines » assurèrent un service intensif jusqu’à la fin de la traction à vapeur en France.