Les chemins de fer suisses à voie métrique représentent environ un quart du réseau ferroviaire et jouent un rôle important quant aux voyageurs transportés(1). Opérés par des compagnies privées, ces chemins de fer ont un ancrage régional fort qui leur vaut d’être très impliqués dans l’économie locale. Ils sont associés à l’aménagement du territoire et des investissements (privés mais aussi publics) sont souvent adossés à leur développement, car leur rôle dans la durée est reconnu. Leur propension à transporter mieux et plus d’usagers leur permet également de négocier avec les autorités (communes, cantons et Confédération) d’ambitieux projets et de voir l’avenir en (très) grand. À l’instar des trois compagnies « hautes capacités » alémaniques que sont les Aare Seeland Mobil AG (asm), Aargau Verkehr AG (AVA) et Regionalverkehr Bern – Solothurn (RBS).
L’asm (6,7 millions de voyageurs dont 4 millions par train, 18 000 voyageurs quotidiens) a la charge, en marge du funiculaire Ligerz – Prêles et de dessertes fret (1 000 et 1 435 mm) des lignes Langenthal – St Urban/Soleure et Bienne – Täufellen – Ins. L’activité dépend en grande partie de Langenthal – Soleure (25,5 km) dont le maintien et le prolongement jusqu’à Oesingen (2) ont été préconisés par une étude en 2002. En plus de la commande de nouvelles rames et de travaux conséquents, l’exploitation a dû être optimisée afin de parvenir à des temps de parcours compatibles, avec le fonctionnement des noeuds de Langenthal, Oesingen et Soleure. Les résultats (1,217 million de voyageurs en 2011, 1,674 million en 2019) ont incité les pouvoirs publics à investir de nouveau, afin à terme de cadencer l’offre en partie aux 15 min.