L’Autorité de régulation des transports (ART) publie une étude sur l’ouverture à la concurrence des transports ferroviaires de voyageurs au moment où celle- ci devient concrète en France.
Cette étude est menée entre avril et décembre 2021 au travers d’auditions, entretiens et visites, notamment en Europe sur des réseaux ouverts depuis de nombreuses années (30 ans en Allemagne et Suède, 20 ans en Italie). En toute indépendance et transparence, l’ART veut éclairer les décideurs publics en fournissant des informations et des indicateurs fiables au moment où les nouveaux opérateurs doivent investir des moyens financiers, techniques et humains importants.
L’étude 2022 de l’ART expose trois enseignements : l’ouverture à la concurrence est un levier majeur de développement du transport ferroviaire au bénéfice de tous y compris l’opérateur historique, le potentiel d’attractivité est important, les freins restent nombreux. L’ART rappelle que la concurrence n’est pas une fin en soi: elle ne doit servir qu’à améliorer le système ferroviaire au bénéfice de ses voyageurs/usagers. À l’étranger, la concurrence se traduit par une croissance des trafics et des recettes y compris pour les opérateurs historiques. C’est clairement l’impulsion d’un souffle nouveau. En 10 ans, alors que le nombre de trains.km stagne en France, il s’accroît de 29% en Suède, 19% en Italie, 10 % en Grande-Bretagne et 8 % en Allemagne. Si le nombre de passagers.km augmente de 9 % en France entre 2010 et 2019, c’est 21 % en Allemagne, 17 en Italie, 16 en Suède et 8 en Grande-Bretagne. De plus, comparativement, le réseau français, bien dimensionné, est sous-utilisé : 37 trains