Alors que le marché des simulateurs de conduite est promis à un bel avenir, une entreprise belge a récemment développé un nouveau type de simulateur de conduite, dit de « réalité mixte ».
Outre la formation in situ sur l’engin moteur, les futurs conducteurs ont recours à des simulateurs de conduite de différents types. Transurb Simulation, entreprise créée en 1973 et située à Namur (Belgique), a pour but premier de faire rayonner dans le monde entier l’expertise ferroviaire belge. Elle développe des simulateurs de conduite toujours en vigueur pour le centre de formation des conducteurs de la SNCB situé à côté des locaux de la société. Propriétaire de Transurb depuis sa création avec la Stib, la SNCB cède en 2017 sa participation dans l’entreprise qui est désormais détenue par John Cockerill, un des leaders belges de l’industrie qui construit des matériels ferroviaires depuis 1830. Transurb compte une soixantaine de collaborateurs et produit environ une centaine de simulateurs de conduite de différents types pour des clients de tous les continents.
Avant de concevoir le futur simulateur, il faut connaître les besoins du client et surtout les lignes à simuler, la signalisation, le pupitre de conduite… Un important travail d’ingénieurs informaticiens et d’infographistes 3D est mis en oeuvre avec des chefs de projet et des équipes commerciales. Lors de la signature d’un contrat, les collaborateurs, et notamment des infographistes 3D, se rendent sur le terrain pour réaliser une campagne vidéo du train et de la voie. Des caméras sont installées en cabine afin de saisir l’environnement ferroviaire. Les développeurs informatiques analysent ensuite l’ensemble des images pour reproduire le plus fidèlement possible les situations simulées. Lorsque les données ou le matériel roulant n’existent pas, l’entreprise contacte le constructeur pour implémenter dans le logiciel de gestion du simulateur les informations nécessaires.
L’équipe informatique construit ensuite le design du simulateur. Transurb explique que pour une commande d’un même produit par deux clients, comme la Vectron de Siemens ou le Citadis d’Alstom, les cahiers des charges sont différents.