Issues en 1992 de la fusion des deux premières lignes à crémaillère d’Europe, la Vitznau-Rigi Bahn (VRB) et l’Arth-Rigi Bahn (ARB), les Rigi Bahnen (RB) s’affranchissent des fortes déclivités du massif du Rigi en Suisse. Elles poursuivent leur modernisation et commandent à Stadler des automotrices articulées Bhe 4/6.
En Suisse, non loin de Lucerne, le massif montagneux du Rigi est situé entre le lac des Quatre-Cantons, le lac de Zoug et le lac de Lauerz. Depuis ce massif, le panorama exceptionnel est maintenant universellement connu grâce, notamment, à deux lignes de chemin de fer à crémaillère (les premières en Europe) qui ont pu vaincre un accès réputé difficile. Des hôtels, auberges puis stations de ski sont maintenant accessibles toute l’année. Pour ce faire, un ingénieur suisse, Niklaus Riggenbach, dépose en 1863 un brevet pour le système de crémaillère qu’il a inventé et qui portera son nom. Celui-ci est, en gros, une sorte d’échelle placée au milieu de la voie et composée de barreaux à section carrée entre lesquels viennent s’engrener les roues dentées des locomotives. Des déclivités de 200 et 250 ‰ sont ainsi allègrement franchies pour parvenir au sommet.
Deux réseaux concurrents : La Vitznau-Rigi Bahn (VRB).
Fort de son brevet, Riggenbach et deux autres ingénieurs se voient attribuer en 1869, par le Grand Conseil du canton de Lucerne, une concession pour la construction et l’exploitation d’un chemin de fer à voie normale à crémaillère pour relier Vitznau (au bord du lac des Quatre-Cantons) à Staffelhöhe, à moins de 2 km du sommet du mont Rigi (Rigi Kulm), culminant à 1 752 m au-dessus du niveau de la mer.