Cette grande artère du Nord tournée dès l’origine vers le trafic international a su garder un bon niveau d’activité fret. En régime voyageurs, la ligne est aujourd’hui exclusivement parcourue par les TER de la région Hauts-de-France.
Après Paris – Amiens – Lille, c’est la seconde grande artère de la Compagnie du Nord, numérotée 229 au catalogue du RFN. Traversant la Picardie, elle s’étire sur les départements de l’Oise, de l’Aisne puis du Nord, dans les contrées du Noyonnais, du Tardenois et de l’Avesnois, c’est l’itinéraire des trains internationaux reliant Paris à Bruxelles, Amsterdam, Liège, Cologne et Berlin. Se débranchant de la radiale précitée à Creil elle est tracée ensuite dans la plate vallée de l’Oise, avec un rapide coup d’oeil au droit de Longueil-Annel et Thourotte en desservant les localités de Pont-Sainte- Maxence, Compiègne, Noyon et Chauny. À Tergnier elle croise la transversale Amiens – Laon, puis au-delà de Saint- Quentin, elle recoupe la Somme naissante et se dirige vers le nord-est dans la contrée du Cambrésis via Busigny, Le Cateau. Elle suit dès lors le cours sinueux de la Sambre. À Aulnoye elle est connectée à la rocade du Nord-Est Lille – Hirson par Valenciennes. Tout au long de son parcours de 167 km, elle comporte des localités industrielles (des secteurs métallurgique, sucrier, pneumatique, chimique, du verre, etc.).
Son ouverture se déroule par étapes en 1847 de Creil à Compiègne, 1849 de Compiègne à Tergnier, 1850 de Tergnier à Saint-Quentin, 1855 de Saint-Quentin à Aulnoye et Jeumont.
La ligne hérite de la traction électrique en 1961, 1962. L’ouverture de la LGV Nord-Europe et son prolongement sur le réseau de la SNCB jusqu’à Bruxelles lui ôtent ses grands trains prestigieux qui ont fait sa gloire avec les célèbres TEE. Cependant son activité, bien que ralentie, comporte des dessertes TER fournies aujourd’hui patronnées par la région des Hauts-de-France, un trafic fret de transit diversifié et surtout dans sa partie jusqu’à Compiègne, un fort mouvement de migrants quotidiens se rendant dans la capitale
La ligne de Creil à Jeumont est une ligne de chemin de fer du Nord de la France, à double voie et longue de 187 kilomètres.
Ouverte à partir de 1847 par la Compagnie des chemins de fer du Nord, elle constitue une partie de la grande artère historique entre Paris et Bruxelles, entre Creil, sur la ligne de Paris à Lille dont elle constitue un embranchement, et Jeumont, près de la frontière franco-belge.
Cette ligne est électrifiée à la tension « France Nord » de 25 kV 50 Hz, sauf entre Jeumont et la frontière, qui sont à la tension « Belge » de 3 kV continu.
La ligne de Creil à Jeumont a longtemps vu passer des trains internationaux reliant la France au Benelux, du fait de sa position de maillon important dans l’axe ferroviaire Paris – Bruxelles. Durant la seconde moitié du XXe siècle, tous les trains TEE (« les trains chics des gens pressés ») reliant les capitales française et belge ont circulés sur la section de Creil jusqu’à la bifurcation d’Hautmont, comme l’Île de France, le Brabant, l’Etoile du Nord, l’Oiseau Bleu ou encore le Memling et le Rubens.