Austerlitz achève une longue rénovation. Après la marquise dévoilée cette année, de nouveaux espaces seront ouverts aux voyageurs en 2024 pour faciliter les échanges multimodaux.
Austerlitz revient de loin. Au coeur de l’opération Seine- Rive gauche, la gare a bien failli faire les frais des aménageurs qui voulaient la reporter aux portes de Paris. Seule la détermination de la SNCF l’a sauvée. Elle est traversée en 1906 par le métro, les urbanistes imaginent pareillement prolonger le pont Charles-de-Gaulle à travers sa verrière… Ces projets laissent longtemps planer de sérieuses incertitudes sur son avenir. Son faisceau de voies et ses installations attisent également les convoitises depuis plus de 30 ans. La bibliothèque François-Mitterrand ou l’avenue de France ne sont que quelques unes des constructions réalisées sur ses voies. Leur couverture est en cours alors qu’au niveau du bâtiment historique, une vaste opération immobilière a commencé.
La gare qui connaissait un trafic voyageurs très important a perdu bon nombre de ses trains avec l’ouverture du TGV Atlantique. De nombreuses dessertes vers le sud-ouest ont ainsi quitté Austerlitz pour la gare Montparnasse. Alors pourquoi se lancer dans une opération de rénovation d’une telle ampleur, dans une gare devenue désormais secondaire ?
« La gare d’Austerlitz accueille 24 millions de voyageurs », précise Jean-Claude Durand, directeur du programme de rénovation pour Gares & Connexions. « Et les prévisions de fréquentation laissent prévoir 30 millions de voyageurs à l’horizon 2030. Austerlitz est un noeud de correspondances entre les TER, les Intercités, les trains de nuit, le RER C, les métros 5 et 10, sans oublier les bus ». D’autant que de l’autre côté de la Seine, Paris- Lyon est un autre pôle d’échanges important.
Ce vaste chantier de rénovation arrive dans ses dernières phases tandis que sont progressivement livrées les nouvelles installations. Les travaux autour de la gare portent sur un vaste ensemble divisé en quatre zones.