Après la fermeture du tronçon Felletin – La Courtine en 1989, la partie septentrionale de la ligne, Busseau – Felletin, devrait connaître ce mois d’août le même sort avec le remplacement des deux AR d’autorails par autocars.
L’événement était attendu depuis plusieurs années et ne surprendra personne. La liquidation du trafic voyageurs sur la courte antenne creusoise Busseau – Felletin exploitée en navette depuis 2001 avec un trafic voyageurs insignifiant devrait intervenir ce mois d’août avec remplacement des deux AR d’autorails par autocars TER de la région Nouvelle- Aquitaine.
Elle s’ajoute aux nombreuses fermetures de lignes frappant le système ferroviaire du Massif central depuis plusieurs années, victimes à la fois de leur état de vétusté accélérant leur délabrement et de la dépopulation marquante des contrées traversées. À titre de comparaison on peut noter que celle de la ville d’Aubusson jadis la plus peuplée est tombée de 7 200 habitants en 1911 à 3 000 aujourd’hui.
Une artère semimontagneuse de 78 km
Concédée à la compagnie Paris- Orléans, cette artère numérotée 712 au catalogue du RFN est ouverte au trafic à cheval aux XIXe et XXe siècle. D’orientation générale Nord – Sud, branchée à Busseau en aval du grand viaduc métallique à treillis enjambant la Creuse sur la transversale Bordeaux – Lyon elle suit sur les trois quarts de son parcours cette rivière née sur le plateau de Millevaches. Jusqu’à Felletin le rayon des courbes est de l’ordre de 300 m de rayon autorisant une vitesse de 70 km/h. Au-delà elle dessert La Courtine. Son parcours est truffé de courbes de 200 et 150 m limitant la vitesse à 50 km/h. Son profil en long est sévère avec des rampes de