Après l’ouverture à la concurrence du fret ferroviaire en 2002, celle du transport ferroviaire de voyageurs est en marche avec le partage du réseau en trois lots géographiques, et des commandes de matériel roulant moderne. L’opérateur historique voyageurs BDŽ PP en grande difficulté financière saura-t-il relever le défi et remporter un, deux ou trois lots, ou disparaître ?
Dans un contexte où l’Union européenne mise sur le rail pour décarboner les transports, la Bulgarie, située à un carrefour stratégique entre l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient, tente de rattraper son retard ferroviaire. Si le réseau reste dense et électrifié à plus de 60 %, les chemins de fer en Bulgarie souffrent de sousinvestissement chronique, de matériels vétustes et d’opérateurs historiques aussi bien voyageurs que fret en grande difficulté.
Un réseau dense mais obsolète
Le réseau ferroviaire bulgare s’étend sur 4 029 km, dont 3 904 km à écartement de 1 435 mm et 125 km à écartement de 760 mm. Dans le port de Varna Feribotna, 15 km de voies sont à écartement de 1 520 mm. Environ 70 % des lignes sont électrifiées, taux supérieur à la moyenne européenne, mais cette avance est contrebalancée par l’état général des infrastructures. Les vitesses commerciales plafonnent autour de 60-90 km/h sur de nombreuses lignes, en raison de la vétusté des voies, de la signalisation dépassée, et de l’absence de double voie sur plusieurs tronçons clés. Seuls 995 km de lignes sont à double voie. Le réseau bulgare s’articule autour de corridors majeurs reliant Sofia, la capitale, aux grandes villes du pays comme