SNCF Réseau consacre chaque année des sommes importantes au remplacement d’appareils de voie afin d’assurer la fiabilité du réseau et d’endiguer son vieillissement. Grue Kirow, portiques automoteurs ou pelles rail-route : la méthodologie utilisée doit s’adapter aux chantiers qui se situent dans des zones de plus en plus complexes quant au plan de voies et au nombre de circulations.
En Île-de-France, là où le réseau ferroviaire est le plus dense aussi bien en installations qu’en nombre de circulations, les pannes sur l’infrastructure représentent 20 % des retards. Le maintien d’un haut niveau de fiabilité est donc une nécessité et une priorité au même titre que la sécurité.
SNCF Réseau consacre chaque année 800 millions d’euros depuis 10 ans pour la régénération de la voie, des caténaires, des postes d’aiguillages, des sous-stations électriques et des ouvrages d’art. C’est trois fois plus que durant les 30 années précédentes. L’objectif est d’endiguer le vieillissement du réseau. S’il est maîtrisé désormais pour les constituants de la voie, c’est toujours un problème pour les installations électriques et les postes d’aiguillages. Pourtant, le bénéfice côté qualité du service est immédiat. Notamment pour le renouvellement des appareils de voie. En 2022, SNCF Réseau a remplacé 20 aiguillages en gare de Persan-Beaumont (voir Rail Passion n° 302) : le nombre de pannes a été divisé par quatre !
Le gestionnaire en profite pour mettre en place de nouvelles technologies pour être plus résilient face au réchauffement climatique qui pourrait affecter les installations. Des capteurs intégrés permettent une maintenance prédictive en transmettant de nombreuses informations au centre de supervision pour anticiper grâce à l’intelligence artificielle des défaillances à venir. Ces nouveaux appareils fonctionnent sans graissage des coussinets. Pour contrer les vols de câbles, le cuivre est remplacé par l’aluminium ou de la fibre optique.