Fermée depuis 2014, la ligne de chemin de fer reliant Montréjeau à Luchon a rouvert le 22 juin 2025. Une renaissance inespérée, rendue possible grâce à une politique en faveur du train. Retour sur un chantier aux dimensions hors normes.
Histoire de la ligne La naissance d’une ligne entre Montréjeau et Luchon prend forme en 1863, grâce à la signature d’une concession entre Eugène Rouher, alors ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, et la Compagnie des Chemins de fer du Midi et du canal latéral à la Garonne. À cette époque, ladite compagnie exploite déjà une ligne entre Toulouse et Montréjeau, depuis le 9 juin 1862. Elle doit se prolonger vers Tarbes, mais ne prendra forme que 5 ans plus tard, en raison des difficultés rencontrées lors de l’étude du tracé. Par cette disposition, l’origine du maillage se fait depuis Toulouse.
La ligne entre Montréjeau et Luchon est déclarée d’utilité publique par décret impérial du 14 décembre 1865. Les travaux démarrent quatre ans plus tard en sept lots (tronçons de 5 km environ). La voie posée est de type rail double champignon posé sur traverses bois. Ils seront interrompus entre 1870 et 1871 à cause de la guerre contre la Prusse, qui engendrera la chute de Napoléon III et de son régime. Les travaux reprennent et la ligne est inaugurée le 17 juin 1873, soit 10 ans après la signature de la concession. Six AR par jour sont mis en place entre Toulouse et Luchon.
Les premiers trains sont assurés à l’aide de locomotives à vapeur Engerth 120 de 1855, qui parcourent Montréjeau – Luchon en une cinquantaine de minutes. Le succès est rapide et va permettre, très vite, le développement de thermes et apporte des richesses dans la vallée. En 1885 la Compagnie du Midi et la Ville de Luchon vont plus loin, avec la mise en place de deux AR par jour vers la capitale. Afin de desservir un grand nombre de territoires, l’un passe par Bordeaux et Tours, tandis que le second passe par Toulouse, Brive-la-Gaillarde et Limoges. L’ambition de relier Paris aux Pyrénées est déjà bien présente.
En 1886, la Compagnie internationale des wagons-lits met en place un train express baptisé le Pyrénées-Express entre Paris et Luchon. À partir de 1900, on compte sept AR entre Montréjeau et Luchon, plus un train supplémentaire dans le sens Montréjeau vers Luchon. Cependant, seuls deux AR desservent l’ensemble des gares et haltes de la ligne qui sont à l’époque : Labroquère – Saint-Bertrand-de-Comminges (halte), Loures-Barousse, Galié (halte), Saléchan, Fronsac (halte), Marignac – Saint-Béat, Lège (halte), Cier-de-Luchon (halte), Antignac (halte) et Luchon.
Dans le sens impair, les trains 633, 635, 637 et 641 permettent un départ depuis Paris par Tarbes et Bordeaux. Le train 649 offre quant à lui un départ vers Paris par Toulouse et Limoges. Dans le sens pair, les trains les trains 630, 638 et 642 permettent une arrivée à Paris par Tarbes et Bordeaux. Les trains 632, 644 et 638 offrent une arrivée à Paris par Toulouse et Limoges.