Sur tous les continents, les wagons de marchandises sont équipés d’attelages automatiques, à l’exception d’une partie de l’Afrique et de l’Europe occidentale, où seule la quasi- totalité des automotrices est équipée d’attelages automatiques de type Scharfenberg. Le premier attelage semi-automatique développé par l’inventeur américain Eli Hamilton Janney a été breveté aux États-Unis en 1873. Des essais ont alors été menés sans suite au Royaume- Uni. L’UIC (Union internationale des chemins de fer), fondée en 1922, n’a jamais pu trouver un consensus entre ses différents membres européens pour définir un type d’attelage automatique européen, entre autres en raison de riva- lités entre pays et de la réticence de certains syndicats de cheminots, qui redoutaient une diminution de la charge de travail, même si l’attelage automatique améliorait la sécurité de certains agents.
L’attelage Scharfenberg (Schaku ou Scharf), qui équipe aujourd’hui la quasi-totalité des automoteurs en Europe, a été élaboré en 1903 par l’ingénieur allemand Karl Scharfenberg et breveté en 1904 et 1907. Multifonctionnel et fonctionnant quasiment sans intervention humaine, cet attelage assure automatiquement le couplage de deux éléments automoteurs ainsi que des conduites de frein et des connexions électriques, et ce du tramway aux trains à grande vitesse avec le type 10 qui fait partie des STI (spécification d’interopérabilité). Toutefois ce type d’attelage automatique n’a pas été généralisé pour les wagons de marchandises.
La technologie appelée DAC [pour « Digital Automatic Coupling »/Couplage Automatique Numérique] est un projet ferroviaire européen ambitieux. Le secteur espère convertir tout le trafic ferroviaire de marchandises en Europe en attelage automatique d’ici 2030, y compris avec des fonctionnalités numériques pour exploiter des trains de fret intelligents.
L’attelage automatique est en effet une pièce essentielle à la digitalisation du fret ferroviaire. Il permet de former des lignes de données qui traversent tout le train pour fournir des informations sur les freins, la composition du convoi et les problèmes techniques.
Et par la suite, le dispensateur saura non seulement où se trouve, par exemple, un wagon-citerne, mais aussi quelle est la température des réservoirs. Le choix sera alors restrictif pour des centaines de propriétaires de wagons de fret européens. On estime qu’environ plus de 500 000 wagons sont concernés en Europe continentale.
Il faudra toutefois faire bien attention aux prix du futur attelage et de l’installation de la ligne de données numériques.