Le Plan de relance de juillet 2020 accorde une place importante au fret ferroviaire, l’objectif étant de doubler la part de ce mode de transport d’ici à 2030. 1,35 milliard d’euros vont être consacrés notamment à des projets d’installations terminales, à l’adaptation d’infrastructures et au verdissement du parc des locomotives.
Dans le Plan de relance gouvernemental dévoilé en juillet 2020 par le président de la République, un volet important concerne le fret ferroviaire. Le constat est sans appel : alors qu’il consomme six fois moins d’énergie et émet neuf fois moins de CO2 que la route, la part du ferroviaire a chuté de 18 à 9 % en 20 ans. Il y a pourtant une légère hausse du marché total de transport de fret. C’est la route qui en profite. L’arrivée de la concurrence au début des années 2000 ne réussit pas à inverser cette courbe descendante. Pour l’essentiel, ce sont les marchés existants qui sont partagés. L’objectif affiché est de doubler la part du fret ferroviaire d’ici 2030. Le défi est important.
L’été 2020, de premières mesures sont prises. Les péages sont annulés pour le second semestre 2020 ou plus exactement financés à hauteur de 63 millions d’euros par l’État. Et ils sont réduits de moitié en 2021, l’autre moitié étant payée par l’État.
Le 13 septembre est publiée la stratégie nationale pour le développement du fret ferroviaire. Elle s’articule autour de cinq axes principaux : le transfert modal, une composante ferroviaire dans la logistique d’approvisionnement des métropoles, le développement des infrastructures et des pôles multimodaux, le développement de corridors de fret ferroviaire transnationaux et le développement des dessertes ferroviaires des ports. Le document énonce ensuite les pistes sur lesquelles il faut travailler.