Un coffre de béton a été ripé durant la Toussaint sous les voies du RER A à Noisy-Champs. L’élément mis en place permettra la construction en contrebas de la gare des lignes 15 et 16 du Grand Paris Express.
Encore un ripage pourrait-on dire si l’opération n’en restait pas moins exceptionnelle. Durant les vacances de la Toussaint, un coffre de béton a été installé sous les voies du RER en gare de Noisy-Champs. Et pourtant, la répétition de ces chantiers ne les rend pas plus simples. Interrompre une ligne comme le RER A qui transporte chaque jour 1,2 million de voyageurs n’est pas chose aisée. Largement annoncée en amont, la coupure de la ligne s’est étalée sur six jours du 27 octobre au 1er novembre. Trois gares sont restées fermées entre Noisy-le-Grand-Mont-d’Est et Torcy. Durant cette période, la ligne a été exploitée en deux branches, jusqu’à Noisy-le-Grand-Mont-d’Est, et en navette de Torcy à Chessy. En amont, une longue préparation a eu lieu avec les communes desservies ainsi qu’avec le parc Disney pour qui la période d’Halloween est un rendez-vous important. 120 bus de substitution ont été engagés, desservant les gares fermées, mais assurant aussi des liaisons directes vers le parc d’attractions. Toute cette logistique a permis de réaliser le plus important ripage intervenu sur une infrastructure du réseau RATP. Des travaux directement liés au Grand Paris Express dont le chantier bat son plein. Pour engager la construction des gares du nouveau métro creusées en contrebas du RER, il était indispensable de mettre en place une nouvelle assise supportant l’infrastructure. En 2025, le RER y sera en correspondance avec la ligne 15 sud et en 2030 avec la ligne 16. Un nouveau bâtiment voyageurs donnera accès aux trois lignes superposées, la A au niveau – 1, la 15 au – 2 et la 16 au – 3.
Durant plusieurs mois, un ouvrage a été construit en bordure du quai du RER direction Chessy. Ses dimensions hors normes de 46 m de long, 20 m de large et 10 m de hauteur, le tout surplombé d’un toit de 1 m d’épaisseur, ont fait de ce chantier une opération exceptionnelle. Les 7 300 t de l’ouvrage sont à comparer avec la masse de celui de l’élément ripé il y a un an à Arcueil-Cachan, de « seulement » 3 500 t. Comme toujours, cette opération prévue de très longue date était soumise à un calendrier serré.