Partie intégrante du célèbre « triangle du Cantal », la ligne Arvant – Aurillac a bénéficié d’importants travaux de régénération de la voie et de restauration des ouvrages d’art.
La ligne 720 000 qui relie Figeac à Arvant structure complètement le département du Cantal. Elle le traverse de part en part, permettant la desserte de la vallée de la Cère et la vallée de l’Alagnon, tout en assurant une relation directe avec Clermont-Ferrand. Elle rallie ainsi les deux villes en 2 heures 30. La ligne est classée UIC 8.
Son histoire débute dès 1853, avec la projection d’une voie ferrée traversant le département. Cependant, les rails ne font leur apparition qu’en 1861 avec l’établissement de la section Arvant – Massiac. Construite par tronçons mis bout à bout, la liaison ferroviaire entre Figeac et Arvant entre en service intégralement en 1868. La compagnie du chemin de fer Grand Central de France en obtient la concession jusqu’en 1857. Cependant sa déconfiture financière amènera la compagnie du PO à en récupérer la concession jusqu’à la nationalisation des chemins de fer en 1938. Au cours de cette période, la gare d’Arvant prend une dimension importante, marquant la frontière entre le réseau du PO et celui du PLM.
L’établissement d’une ligne de chemin de fer au sein de l’ancien parc volcanique nécessitera la mise en oeuvre de moyens lourds à la fois techniques et humains, notamment pour le percement du tunnel du Lioran. Réalisé en trois ans, il est perché à plus de 1 100 m d’altitude (et établi en rampe de 24 ‰). Il traverse le puy de Masseboeuf, réalisant la jonction entre la vallée de la Cère et la vallée de l’Alagnon. Le tronçon entre Aurillac et Neussargues est sans aucun doute la partie la plus difficile d’accès. Avec une altitude variant de 632 m à plus de 1 100 m, les ingénieurs doivent se révéler créatifs afin de faire passer le train là où aucun autre engin ne peut passer. Cela donnera à la ligne des caractéristiques hors normes, avec des rampes importantes allant jusqu’à 30 ‰ et des rayons de courbures restreints, elle comporte également de nombreux autres ouvrages d’art avec pas moins de 13 viaducs et huit tunnels, entre Aurillac et Neussargues.