Le nouvel exécutif d’Île-de-France comme le précédent ont promis un renouvellement rapide du matériel roulant de la région, qu’il s’agisse de rames neuves ou de rames rénovées. La promesse pourrait sembler en passe d’être tenue à deux réserves près : une partie des rames rénovées commencent à accuser leur âge et le calendrier des commandes de matériels neufs sera difficile à tenir dans les délais annoncés.
Les campagnes électorales amènent les candidats à afficher un programme et à promettre un certain nombre d’actions. l’Île-de-France n’a pas dérogé à la règle fin 2015 pour les régionales. Et les transports, l’une des préoccupations des Franciliens, concentrent près d’un tiers du budget régional. Ce thème s’est donc retrouvé au coeur de la campagne et des promesses. Pour les RER, métros et Transilien, les principaux candidats ont tous annoncé leur modernisation. Et notamment Valérie Pécresse, candidate des Républicains, devenue la nouvelle présidente de région, annonçant l’achat de 700 nouvelles rames d’ici 2021 pour les RER et Transilien. Le candidat du Parti socialiste souhaitait « seulement » accélérer le changement des rames initié par le président sortant quand le candidat du Front de gauche voulait acheter 800 rames. Malgré les doutes émis par certains, le nouvel exécutif a réitéré son voeu lors du conseil d’administration du Stif du 30 mars 2016. Une stratégie a été définie, ligne par ligne, matériel par matériel, de façon à déployer un parc de matériel neuf ou rénové dès que possible et au plus tard en 2021. Les opérateurs, SNCF et RATP, doivent répondre rapidement à cette stratégie de façon à ce que le Stif présente un nouveau schéma directeur du matériel roulant en juillet 2016. Un rapport similaire sera proposé aussi en juillet pour le métro. Alors, info ou intox ?
Rail Passion va tenter d’apporter quelques éléments.
Rappelons tout d’abord que Jean-Paul Huchon, le prédécesseur de Valérie Pécresse, avait lui aussi annoncé un matériel neuf, récent ou rénové pour 2016. Force est de constater que le compte n’y est pas. Et pourtant, le parc de matériel a évolué. Pour le RER A, c’est raté de peu.
En 2017, la desserte ne sera plus assurée que par des rames à deux niveaux soit neuves (MI 09, 20112017) soit récentes (MI 2N, 19962000). Les rames MS 61, qui ont inauguré cette ligne, ont tiré leur révérence le 16 avril 2016. Il n’y avait déjà plus que 12 rames (quatre trains en UM 3) depuis janvier. 91 des 125 rames construites avaient subi une ultime rénovation lourde à partir de 2006, avec des aménagements unanimement appréciés. Mieux que ceux des rames MI 84, pourtant plus récentes (1985-1989), mais encore dans leur état d’origine, c’est-à-dire assez défraîchis. Il en reste 30 sur cette ligne. Elles disparaîtront en 2017.