Dans la première partie de notre dossier (« Rail Passion » n° 276), nous avons présenté les XGC (X 76500). Nous nous penchons ce mois-ci sur la version électrique de l’AGC de Bombardier (Z 27500). Cette catégorie d’automotrices, la plus nombreuse, est engagée sur les liaisons TER depuis 2005. Elle a pour mission de faire face à un trafic croissant et d’améliorer l’image du TER en répondant aux exigences toujours plus fortes de qualité de service.
Objet d’un marché principal passé le 30 novembre 2001 avec la firme Bombardier Transport, assorti de tranches optionnelles ultérieures, cette catégorie d’automotrices est la plus importante des quatre versions AGC totalisant, rappelons-le, 700 engins. Les 211 éléments électriques bicourant 1,5/25 kV à motorisation répartie développant 1 300 kW – encore appelés ZGC – et aptes à 160 km/h, offrent un confort accru et la climatisation. Alors que la version de base a démarré sur un module à trois caisses avec une remorque intermédiaire offrant 160 places assises, plusieurs régions utilisatrices ont souhaité après coup l’adjonction d’une seconde remorque faisant passer la capité à 220 voyageurs. Les aménagements intérieurs peuvent varier selon le souhait des 13 régions ayant acquis ce matériel de qualité qui devait supplanter soit des éléments automoteurs d’anciennes générations (Z 7300, 7500, 9500, 9600, 11500), soit des autorails en fin de vie et des rames tractées du type RIO, RRR avec locomotives thermiques et électriques. De plus ils ont servi à équiper les sections de ligne nouvellement électrifiées, cas de Blainville à Épinal et Remiremont, Lunéville à Saint-Dié, Rennes à Saint-Malo, Nantes aux Sables-d’Olonne, Tours à Vierzon, Oissel à Elbeuf-Saint-Aubin, puis ces toutes dernières années, Bourges à Saincaize et le sillon alpin de Montmélian à Gières-Universités et de Moirans à Valence, ainsi que de Belfort à Delle.
Les Z 27500 ont donné rapidement satisfaction à l’exploitant et amélioré sensiblement l’image des TER qui les emploient intensément dans 11 régions de l’Hexagone, exception faite des Hauts-de-France, de la Nouvelle-Aquitaine et de Paca. Couplables en service jusqu’à trois éléments, elles peuvent également être attelées avec des rames bimodes B 81500 diesels/1,5 kV sous les caténaires à courant continu.
Une livraison étagée sur six ans
Les sorties d’usine des Z 27500 de la firme Bombardier à Crespin (Nord) près de Valenciennes ont eu lieu en simultanéité avec celles des X 76500, B 81500 et 82500.
En 2005, le premier élément Z 27503/27504 destiné à la Basse-Normandie est arrivé à Caen le 24 mars. Il a été suivi tout au long de l’année par 16 autres éléments répartis entre la Haute-Normandie, la Bourgogne, l’Auvergne, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon avec affectations dans les centres de Sotteville, Dijon-Perrigny, Nevers, Toulouse et Marseille.
L’exercice 2006 voit l’accélération des sorties de construction avec 48 éléments dans les régions précitées, plus ceux de Lorraine basés à Metz. Courant 2007, 47 engins entrent en piste dans trois nouveaux cantonnements : Épernay, Nantes et Vénissieux respectivement pour les régions Champagne-Ardenne, Pays de la Loire et Rhône-Alpes. En 2008, 2009 la Bretagne et le Centre-Val de Loire touchent leurs dotations basées à Rennes et à Tours-Saint-Pierre directement en formation quadricaisse, alors que les forcements d’une seconde remorque sont progressivement réalisés.
Les ultimes livraisons interviennent sur l’exercice 2010, à raison des 10 derniers éléments dont les Z 27843/27844, 27845/27846, 27847/27848 à Tours en septembre sachant que les numéros suivants n’ont pas été utilisés : 27839/27840, 27841/27842, 27879/27880, 27889/27890, 27905/27906-27911/27912, 27915/27916-27919/27920, 27925/27926, 27927/27928, 27931/27932.
En début d’année la courte dotation Auvergne composée des Z 27509/27510, 27517/27518, 27527/27528 qui officiait sur le Clermont-Ferrand - Nevers via Vichy, Moulins est transférée à Sotteville pour renfort en Normandie, dont les deux parcs Haute et Basse sont fusionnés par la suite.