Les opérations de dégivrage de la caténaire, assurées par SNCF Réseau, font appel à différentes techniques : le traitement par effet joule (réchauffage de la caténaire) et le raclage mécanique. Une nouvelle méthode déjà mise en oeuvre, le traitement préventif, semble appelée à se généraliser dans les prochaines années.
SNCF Réseau est surtout connu pour ses deux grandes missions de base de gestionnaire d’infrastructure (GI) que sont la construction et l’entretien du réseau ferroviaire (hors LGV construites par les partenariats public-privé [PPP]) d’une part, et la gestion des circulations sur ce réseau d’autre part.
SNCF Réseau exerce toutefois d’autres missions régaliennes, toutes aussi essentielles quoique moins visibles et/ou connues, telles que celles dites de « dégagement du réseau ». Sous cette appellation, on retrouve des opérations comme le relevage de véhicules déraillés, le dégagement de trains en panne avec les « réserves à disposition » (RAD), le lavage des rails (prévention des enrayages et patinage en automne), ou encore le déneigement des voies et le dégivrage de la caténaire en hiver.
Ces opérations sont réalisées par le GI au profit de toutes les entreprises ferroviaires (EF) circulant sur son réseau, sur les voies principales et les voies de service nécessaires à la gestion des circulations (notamment des voies de garage ou des voies de circulation). Certaines opérations (notamment le relevage) peuvent également être réalisées sur des voies de service et des voies d’embranchement à la demande de l’exploitant concerné, moyennant facturation de la prestation.
Ces missions demandent des moyens particuliers. Nous vous proposons un tour d’horizon de ceux mis en oeuvre pour une mission de saison : le dégivrage de la caténaire.
Le givre, constitué de cristaux de glace à structure granuleuse, se forme sur la caténaire par temps de brouillard avec une température ambiante inférieure à 0 °C. Il perturbe la captation du courant par les engins moteurs électriques en provoquant des décollements de pantographe, au démarrage ou lors de la circulation de l’engin moteur, ce qui induit l’apparition d’arcs électriques (étincelles) entre le fil de contact de la caténaire et de la bande de frottement du pantographe.