Le 18 octobre dernier, SNCF Voyageurs et Alstom ont présenté la première rame du TER à batteries. C’est l’un des leviers pour la décarbonation du TER. Mais le chemin est encore long pour une généralisation.
Aujourd’hui seulement deux voyageurs sur 10 du TER empruntent un train utilisant la traction en mode diesel. Si le transport représente 30 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), les trains n’en représentent que 1 % alors qu’ils transportent 10 % des voyageurs. L’ambition de SNCF Voyageurs encouragée par les régions est une décarbonation totale à l’horizon 2035. La mise en oeuvre de mesures aussi diverses que l’écoparking ou l’écoconduite combinée à l’augmentation de la fréquentation des TER (+ 20 % depuis 2019) ont déjà permis de ramener les GES de 25 à 19 g par voyageur en TER depuis 2019.
La recherche de nouveaux modes de traction
Cette recherche permet aussi d’anticiper une éventuelle raréfaction des énergies fossiles et bien évidemment un renchérissement du coût d’achat. Cinq régions ont donc incité la SNCF à cette première innovation : Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France et Nouvelle-Aquitaine. Le protocole date de 2020 et la commande de 2021. Pour chacune des régions, un engin va être modifié. Il s’agit en l’occurrence de rames AGC de type bimode au nombre de 185 B 81500 et 140 B 82500. Ces engins tri ou quadricaisses ont été construits par Bombardier entre 2004 et 2010 pour les B 81500 et entre 2007 et 2011 pour les B 82500. La répartition pour ces régions est la suivante : • Auvergne-Rhône-Alpes : 41 B 81500 et 29 B 82500 ; • Occitanie : 27 B 81500 ; • Provence-Alpes-Côte d’Azur : 27 B 81500 et deux B 82500 ; • Hauts-de-France : 46 B 82500 ; • Nouvelle-Aquitaine : 52 B 81500 et 10 B 82500.