Depuis le 18 décembre 2021, la concurrence est une réalité en France. L’opérateur italien Trenitalia opère depuis cette date deux allers-retours quotidiens à grande vitesse entre Paris et Milan en desservant Lyon. Avant d’investir au printemps 2022 la relation Paris – Lyon avec trois allers-retours supplémentaires. Ce premier coup de canif dans le monopole de SNCF va être scruté avec attention.
Quel suspense ! Voilà plusieurs mois qu’on attendait l’arrivée de Trenitalia. Et depuis cet été, la circulation régulière des rames rouges attisait notre curiosité. C’est finalement samedi 11 décembre que l’annonce a été faite : la concurrence commencera le 18.
Il y a quotidiennement deux AR entre Paris-Lyon et Milan qui viendront compléter l’offre de trois AR en TGV par la SNCF. Les horaires et gares figurent dans le tableau de la page 29. À noter que le trajet Lyon Modane, trop régional, ne peut pas être réservé. Trenitalia offre un temps de par cours réduit par rapport au TGV. En Italie, le train italien circule sur la ligne à grande vitesse Turin Milan (143 km) ouverte fin 2009 à 300 km/h permettant de réduire le trajet entre ces deux villes d’une quarantaine de minutes. Le TGV non équipé d’ERTMS ne peut l’emprunter. Ensuite le TGV des sert plusieurs gares en Italie ce que ne fait pas le train italien. Le trajet est identique jusqu’à la région lyonnaise via le tunnel de Fréjus, Modane et Chambéry. Puis le TGV prend la LGV française à Saint-Quentin-Fallavier jusqu’à l’arrivée sur Paris (Créteil). Le train italien fait un autre choix puisque son objectif est de desservir Lyon par la gare centrale de Part-Dieu. Ce qui occasionne un parcours à vitesse réduite jusqu’à Sathonay où il prend enfin la LGV jusqu’à Paris. Notons aussi que Milan est atteint à la gare centrale pour Trenitalia et à Garibaldi pour le TGV. Ces éléments expliquent des temps de parcours différents mais somme toute très comparables. Pour arriver en France, Trenitalia choisit d’utiliser son matériel le plus récent,