Actuellement, il n’existe plus de ligne de chemin de fer en Islande, pays d’environ 363 000 habitants (2019) vivant principalement dans Reykjavik et son agglomération. Dans le passé, trois réseaux industriels ont toutefois été exploités :
• le chemin de fer du port de Reykjavik, d’une longueur d’environ 12 km, à écartement de 900 mm, exploité de 1913 à 1928. Il était constitué de deux branches depuis le port de Reykjavik, l’une vers les carrières de Skólavörðuholt utilisée de 1913 à 1917 pour l’acheminement de matériaux pour la construction de brise-lames pour protéger le port, et l’autre vers Öskjuhlíð desservant des fermes. Deux locomotives à vapeur, fabriquées en 1892 par le constructeur allemand Jung & Staimer OHG pour la société R. Dolberg de Rostock, puis utilisées de 1910 à 1913 au Danemark, ont remorqué des trains composés de wagonstombereaux. Ces deux machines, dénommées Pionér et Minør, ont été préservées. Pionér, la Jung 130, est exposée dans le musée folklorique d’Árbær dans un hangar. Minør, la Jung 129, est exposée près d’un quai du port de Reykjavik ;
• le chemin de fer de la ferme de Korpúlfsstaðir à voie de 600 mm destiné au transport de matériaux autour de cette ferme industrielle construite de 1925 à 1930. Des wagons à deux essieux à benne basculante manoeuvrés à la main étaient utilisés. La ferme, située dans la banlieue de Reykjavik, ainsi que son réseau ont été démantelés à la fin des années 90 ;
• le chemin fer de Kárahnjúkar, construit en 2003 avec la centrale hydroélectrique de Kárahnjúkar, dont le principal maître d’ouvrage était la société italienne Impregilo. Trois trains, remorqués par des locomotives diesels fabriquées par le constructeur allemand Schöma Lokomotiven transportaient des matériaux et aussi du personnel.