En février 2021 a été lancé le processus de modernisation de la ligne Durrës – Tirana signant le début de la reconstruction du réseau ferré albanais qui faute d’entretien est en très mauvais état. Son trafic aussi bien voyageurs que fret ne cesse de diminuer d’année en année.
Jusqu’à son indépendance en 1912, l’Albanie faisait partie de l’Empire ottoman. Dans le cadre du projet de construction d’un réseau de lignes, appelé chemin de fer Danube-Adriatique, la Serbie, qui voulait avoir accès à la mer Adriatique, projetait la construction d’une ligne qui partirait de Niš vers le port d’Antivari, aujourd’hui Bar, ou à défaut limitée au port de Saint-Jean-de-Médea, aujourd’hui ville d’Albanie dénommée Shëngjin, via Pristina et Prizren. En raison des rivalités entre les puissances de la région, particulièrement avec l’Empire austro-hongrois, ce projet n’aboutit pas. Entre 1917 et 1918, 50 km de lignes à l’écartement Decauville ont été construites par l’armée austro- hongroise et détruites en 1918 lors de son retrait. Les frontières actuelles de l’Albanie ont été fixées en 1919 par le traité de Versailles. Entre 1917 et 1930, environ 300 km de lignes à voie étroite de 600, 750 et 760 mm ont également été construites en Albanie à des fins militaires ou industrielles. En 1930, la société italienne minière SIMS (Societa Italiana delle Miniere di Selenizza) a construit une ligne de 30 km à écartement Decauville de 950 mm entre les mines de bitume de Selenicë et Mavrovë et le port de Vlorë. Reconvertie à l’écartement de 600 mm au début des années 50, elle fut utilisée jusqu’en 1994. Le réseau albanais fut lentement reconstruit à l’écartement de 1 435 mm pendant la période communiste avec l’aide de volontaires, de jeunes pionniers et parfois de prisonniers, avec la mise en service des lignes Durrës – Peqin le 7 novembre 1947, Shkozet – Tirana