Essentiellement affectées au service voyageurs, les plus rapides des locomotives du parc suisse, les Re 460, fêtent leurs 30 ans. La série arrivée à mi-vie bénéficie d’un programme de modernisation. Concurrencées par des rames automotrices ICN depuis 2001, les Re 460 risquent de voir leur rôle amoindri du fait de l’introduction progressive du matériel automoteur à deux niveaux Twindexx.
Purs produits de l’industrie helvétique, les 19 machines Re 460, identifiées Lok 2000 En rapport avec le concept Rail 2000 appelé à revivifier à la fin du XXe siècle le trafic voyageurs des CFF, fêtent leurs 30 printemps. À ses débuts, cette série de haut de gamme, la plus rapide du parc suisse avec sa limite à 230 km/h mais non la plus puissante avec ses 6 100 kW (1), a connu une période tumultueuse de mise au point avec une utilisation fret passagère, puis s’est illustrée uniquement en régime voyageurs sur des relations intérieures et internationales. Fonctionnant exclusivement sous courant monophasé 15 kV, elle est peu sortie des limites territoriales du petit réseau CFF, se contentant de fréquenter les gares frontières étrangères de Domodossola, Chiasso, Luino (FS) et Basel Bad Bhf, Constance (DB).
Bénéficiant de circulations à 200 km/h grâce à l’ouverture de la LGV Mattstetten – Rothrist au cœur de la Suisse, la prestance de la série a été émoussée à compter de 2001 du fait de l’intrusion des rames automotrices ICN (RABDe 500) aptes à 200 km/h lui ravissant de belles courses. Au-delà elle a dû sévèrement rétrograder en 2017 avec la mise en service du tunnel de base du Gothard la privant de longues courses vers le Tessin.
Après une cure de rajeunissement touchant l’ensemble du parc aux ateliers principaux d’Yverdon, les belles 460 au design signé Pinin-farina sont parties pour une seconde vie jusqu’en 2039 avec un service moins sévère qu’à leur début. Mais une nouvelle rétraction les guette avec l’introduction progressive du matériel