Les CFF ont profité, en mars dernier, de la présentation de leurs résultats 2024 pour annoncer leurs intentions en matière de relations internationales à grande vitesse (GV).
Les CFF, entreprise ferroviaire (EF) suisse, souhaite mettre en oeuvre, sous ses couleurs, des rames interopérables V 300-320 et renforcer ou (re)créer des dessertes d’abord vers l’Italie (Rome) et la France (Paris mais pas que), plus éventuellement, vers Barcelone et Londres. Les CFF ont ainsi en partie levé le voile sur le travail prospectif intense qu’ils mènent actuellement et déclaré leur confiance, dans le potentiel de développement de ce type de liaisons.
Les CFF abordent l’exercice de manière très large : ils disent se préparer à tous les scenarii liés à l’ouverture à la concurrence (2), mais ne semblent pas pour autant désireux de vouloir rompre par principe avec le modèle coopératif qui prévaut encore actuellement.
De leurs expériences en cours, ils retiennent cependant que compter uniquement sur un partenaire pour mettre des trains à disposition peut constituer une erreur et considèrent désormais que le développement de toute coopération requiert l’implication de chaque partie. Si les CFF ont à l’avenir leurs propres rames, cela pourrait être de nature à permettre une meilleure prise en compte de leurs intérêts, ainsi qu’une augmentation de front des fréquences et des destinations, sans intrinsèquement hypothéquer les partenariats établis. C’est à ce titre qu’ont été publiés le 12 mars 2025, sur la plateforme Simap, deux appels d’offres pour échanges d’informations, la première étant destinée aux fabricants de trains et la seconde aux bailleurs. Les CFF expliquent considérer deux options : • l’achat de 40 rames avec contrat de service et de maintenance de 15 ans ; • le leasing de 40 rames aussi sur 15 ans. L’échange d’informations était prévue pour avril-mai de cette année. Le cas échéant pourraient s’ensuivre un appel d’offres en 2026 et la mise en oeuvre d’un nouveau matériel à grande vitesse GV par les CFF dès les années 2030. L’international représente une part significative – des sources concordantes font état de 10 %