C’est au terme d’importants et longs travaux (six tunnels, trois gares/haltes traités… du 1er mars au 31 octobre 2021) que la remise en service de la ligne CFF Neuchâtel – La Chaux-de-Fonds (29,45 km) a été officiellement célébrée le 11 novembre dernier. À cette occasion, la RABe 528 111 du BLS a été baptisée aux armoiries de La Chaux-de-Fonds.
Assurant le lien entre le Bas (Neuchâtel alt. 479,2 m) et le Haut (La Chaux-de-Fonds alt. 994,2 m) du canton, la liaison joue un rôle prépondérant pour les déplacements domicile – travail ou encore de loisirs. Une liaison amorcée à Berne (IR 66 – 64 min, six arrêts intermédiaires) et cadencée à l’heure, est proposée de 5 h 53 à 22 h 53. Les IR 66 demeurent limités à Neuchâtel dès 19 h 53 (avec bus directs au-delà) jusqu’à l’achèvement complet des travaux, au premier semestre 2022. Parallèlement circulent, également à l’heure mais de manière imbriquée, des RE ou R Neuchâtel – La Chaux-de-Fonds (27 min) – Le Locle. Cette trame horaire est adossée à des correspondances à Neuchâtel, notamment avec les IC 5 de et vers Lausanne ou Genève, ainsi qu’à La Chaux-de-Fonds de et vers Le Locle/Morteau ou encore, grâce aux réseaux à voie métrique transN et CJ, de et vers Les Pontsde- Martel et Le Noirmont. Elle relève des CFF qui sous-traitent au BLS (avec désormais des RABe 528 alias Mika) les IR et à transN (avec des Flirt) les RE. Les CFF exploitent en propre la relation (RE et R) La Chaux-de-Fonds – Bienne (avec des Domino) qui, grâce aux correspondances avec les IR 65, permet aussi de suppléer (mais en 1 heure 18) à la liaison via « La Directe » avec Berne. La ligne Neuchâtel – La Chaux-de-Fonds est un authentique itinéraire de montagne (27 ‰). Établi à l’origine par le Jura Industriel en 1859- 1860 et repris par les CFF en 1913 (électrification en 15 kV 16 2/3 Hz en 1931), il comporte des évitements (ex. Les Geneveys-sur-Coffrane) et un rebroussement à Chambrelien. Il compte plusieurs tunnels dont ceux des Loges (3 259 m) et du Mont-Sagne (1 354 m). Sis sous les crêtes du Jura (alt. 1 048 m), ces deux ouvrages sont contigus et séparés par une courte section à l’air libre sur laquelle se greffait de 1874 à 1888 la ligne de Bienne, grâce à la section Le Creux – Convers (maintenue jusqu’en 1895).