Nous revenons ici aux origines de l’étoile d’Angers pour ensuite dérouler ses 175 ans d’existence mouvementée. La ville bénéficie de la grande vitesse depuis 1989 et se place aujourd’hui au coeur d’un réseau de TER en plein développement.
Préfecture du département de Maine-et-Loire, appartenant à la région des Pays de la Loire, la ville d’Angers compte aujourd’hui 157 000 habitants. Elle a été au fil du temps le siège d’une étoile à six branches partiellement déclassées, appartenant aux deux anciennes compagnies Paris-Orléans et Ouest-État. Baignée par le Maine, affluent de la Loire, elle est réputée par son fleurissement, la douceur de vivre de l’Anjou avec son château, sa cathédrale, ses abbayes, ses musées, son université.
Bénéficiant depuis 1989 des bienfaits de la grande vitesse grâce à la LGV Atlantique, elle est aujourd’hui reliée à la capitale en 1 heure 24 et connaît un trafic TER en direction de Nantes, Cholet, Rennes, Le Mans et Tours bien charpenté et en hausse continue.
La constitution échelonnée de l’étoile angevine
Le 30 juillet 1849, la Compagnie Paris-Orléans ouvre la section Saumur – Angers par la rive droite de la Loire, avec un simple débarcadère en bois à Angers-Saint-Laud. Le 21 août 1851, la ligne est prolongée jusqu’à Nantes et une vraie gare est construite deux ans plus tard. Le réseau de l’Ouest met en service le 7 décembre 1863 sa ligne issue du Mans par Sablé et la vallée de la Sarthe qui aboutit provisoirement à la gare en impasse de Saint-Serge, puis se soude à celle de Tours à la bifurcation de Maître-École.
Le 24 septembre 1866, la ligne principale du val de Loire à 15 km en aval d’Angers à La Possonnière devient l’origine d’un embranchement vers Cholet, concédé au PO puis rétrocédé à l’État en 1883. En 1877 la Compagnie de l’État lance depuis Maître-École une ligne secondaire franchissant la Loire aux Ponts-de-Cé et atteignant par le vignoble Montreuil-Bellay. Pour 1878, l’Ouest met en service la ligne de Segré rebroussant à Saint-Serge et remontant vers le nord vers Montreuil- Belfroy. En situation définitive, seules les artères Nantes – Tours et Le Mans – Angers seront exploitées à double voie, la gare d’Angers-Saint-Laud sera agrandie avec marquise sur les voies à quai, dépôt et faisceau marchandises. En 1909 intervient la fusion des compagnies de l’Ouest et de l’État, cette dernière subsistant jusqu’en 1938 à l’avènement de la SNCF. Pour renforcer la sécurité et accroître le débit, du block manuel Lartigue est installé sur Tours – Nantes et du block Regnault sur Le Mans – Angers.
Aux horaires de 1923, le trafic express intéresse :
• sur les lignes PO, trois trains de nuit, deux de Paris-Quaid’Orsay au Croisic et à Brest et un Tours via Nantes – Le Croisic ; le jour, un Paris-Quai-d’Orsay – Le Croisic et un Paris – Quimper, un Angers – Poitiers semi-direct via Montreuil- Bellay et Loudun ;
• sur l’artère de l’Ouest, deux express Le Mans – Angers dont l’un continue sur Cholet.







