Le résultat du premier appel d’offres de mise en concurrence des lignes TER de la région des Hauts-de-France est tombé en mars : SNCF Voyageurs a été retenu comme exploitant des lignes de l’étoile d’Amiens.
Pour l’exploitation de TER dans les Hauts-de-France, le résultat du premier appel d’offres est surprenant compte tenu des relations tendues entre l’exploitant historique et l’état-major régional. Mais c’est un résultat encourageant pour les équipes de la SNCF qui vont être confrontées à ce mode de fonctionnement sur l’ensemble du territoire dans les prochaines années.
En 2018, lors du renouvellement de la convention d’exploitation des TER, les négociations sont difficiles. Il faudra 18 mois de discussions pour aboutir à une signature en octobre 2019 pour les six années à venir. La région reproche à la SNCF une mauvaise qualité de service. Au programme, la formule triple A : assis, à l’heure et averti. Mais aussi, la volonté de ne pas fermer de lignes, ni de gares ou de guichets. Et des objectifs de développement : 4 % de km-trains et 10 % de voyageurs. Sans recherche d’économies, la convention coûte 500 millions d’euros par an à la région. Les pénalités de l’opérateur sont très fortement augmentées, jusqu’à fois 4 mais plafonnées ! Les reproches étant tenaces, la convention prévoit l’ouverture à la concurrence de 20 % du réseau dès 2023. Ce sera 50 % un peu plus tard puis finalement 100 % annoncés en mars 2022 après un hiver catastrophique en qualité de service.
Ce premier lot comprend les lignes d’Amiens vers Abancourt, Abbeville, Albert, Saint-Quentin, Laon, Compiègne, Creil ainsi que Creil – Beauvais – Le Tréport, Abbeville – Le Tréport et Laon – Hirson. Ce qui représente chaque année environ 4,2 millions de km-trains et 211 millions de voyageurs-km. Soit 17 % du réseau TER des Hauts-de- France. Cinq candidats répondent. Trois réponses sont approfondies mais Régionéo se retire en cours de route. Il ne reste que Transdev et SNCF Voyageurs.
C’est l’exploitant historique qui remporte l’offre. Pour Franck Dhersin, le vice-président Transports, « Il y a eu des avancées majeures de SNCF sur des sujets dont on ne pouvait pas discuter dans l’actuelle convention. C’est plus facile de partir d’une page blanche. Quand elle veut, elle peut. »