La première gare TGV d’Île-de-France hors Paris vient de fêter ses 30 ans ! Elle est le symbole d’une révolution au pays des lignes radiales : la possibilité de contourner Paris en TGV sans changer de train pour rallier une autre région. Avec le succès que l’on connaît aujourd’hui.
En septembre 1981, lors de l’inauguration de la LGV Paris- Sud-Est, François Mitterrand, président de la République, demande à la SNCF de lancer le projet de la ligne Atlantique. Il est dans les cartons depuis 1977 et il tient la corde devant la LGV Nord liée au tunnel sous la Manche, toujours en attente d’un accord des Anglais. Claude Germon, maire de Massy (1974 à 1995) en Essonne, réagit car il sait que la ligne ne peut que passer par sa ville avec emprunt de l’ex-plateforme de Gallardon. Et quitte à y passer, autant que les trains s’y arrêtent.
Un rapport d’experts remis fin 1982 au gouvernement définit les grandes lignes du projet dont le fameux Y à Courtalain, et précise deux gares : Vendôme et Massy- Palaiseau. La DUP est signée en juin 1985 alors que les travaux ont démarré en février entre Montparnasse et Villejust. Au niveau de Massy, dans le cadre du projet d’interconnexion des TGV, les voies de raccordement à la Grande Ceinture sont posées. Pas encore décidée, la gare fait l’objet de mesures conservatoires. En septembre 1989 puis en septembre 1990 sont mises en service successivement les deux branches ouest puis sud-ouest de la LGV Atlantique… sans la gare de Massy. Les travaux d’aménagement démarrent un peu plus tard. La gare de Massy-TGV est inaugurée le 28 septembre 1991. Pour bien marquer son attachement au projet, la mairie baptise le même jour la rame TGV A 391. Le service commercial débute le lendemain avec des trains Nantes – Lyon et Rennes – Lyon en moins de 5 heures deux fois par jour et un train Rouen – Lyon une fois par jour. L’investissement porte sur 24,4 millions d’euros. Sur le plan ferroviaire, la gare implantée au Km 14,376 de la LGV A comporte quatre voies. Les deux voies centrales sans quai sont destinées aux TGV sans arrêt. De chaque côté, une voie longe un quai de 500 m de long. Cette partie ferroviaire est semi-enterrée sous forme de caisson en béton.