La réouverture de cet axe fin 2010 affiche cinq ans plus tard un bilan plutôt positif puisqu’elle a permis de rendre la liaison TGV Paris – Genève plus rapide et donc plus attractive. Par ailleurs, la relation TER Bourg-en-Bresse – Oyonnax est progressivement remise sur rail.
La mise en service de la ligne Bourg – Bellegarde, numérotée 884 au catalogue de SNCF Réseau (ex-RFF), après avoir été repoussée à plusieurs reprises pour achever les travaux de réhabilitation de cette voie unique jurassienne (exploitée par la région SNCF de Chambéry), était enfin effective le 12 décembre 2010. Longue de 65 km avec ses courbes de 300 m et ses rampes de 30 ‰, cette ligne se déroule intégralement dans le département de l’Ain. Son parcours ne manque pas de charme en franchissant le profond canyon de la vallée de l’Ain à Cize-Bolozon sur un haut viaduc à deux étages d’arcades figurant parmi les plus beaux ouvrages d’art du réseau SNCF et en se faufilant en bordure des lacs glaciaires de Nantua et de Sylans, dominés par des versants boisés aux teintes chatoyantes à l’automne.
En préalable avait été inaugurée, le 21 mai précédent, la nouvelle gare de Bellegarde, fonctionnant en pôle multimodal avec son BV en ellipse, remplaçant celui historique d’origine PLM. Pour remettre au goût du jour cette ligne tombée en désuétude, et dont la section orientale La Cluse – Bellegarde était privée de trains depuis 1990, et afin d’autoriser le passage du courant TGV Paris – Genève, des travaux d’appropriation très importants ont été consentis, en partie payés par les autorités helvétiques. Ils se sont déroulés à compter d’octobre 2006 et ont porté à la fois sur :
• la dépose de la superstructure usagée ;
• le recylindrage de la plateforme ;
• la légère déviation du tracé sur 1 km à la sortie de Bourg dans la zone de l’Alagnon ;