S’étirant sur une centaine de kilomètres, la ligne du Médoc est établie dans un environnement comportant peu d’obstacles naturels, elle ne compte donc que très peu d’ouvrages d’art. La desserte TER actuelle, renforcée en été sur Bordeaux – Le Verdon et Pointe-de-Grave, s’étoffe. À l’horizon 2028-2030, de nouvelles solutions de transport cadencé seront offertes à la région avec le projet de SERM girondin.
L’actuelle voie ferrée numérotée 584 au catalogue du RFN qui traverse un paysage particulièrement plat entouré de vignobles, de cultures et de landes fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique publiée par décret impérial du 4 mars 1863, en faveur de la Compagnie du Médoc. Ayant son origine en gare bordelaise de Saint-Louis sur la rive gauche de la Garonne dans un quartier industriel avec docks et usine, la voie unique progresse très lentement vers la pointe du nord du département de la Gironde à travers le célèbre vignoble médoquin avec ses châteaux aux crus réputés (1), atteignant Macau en 1868, Moulis-Listrac en 1869, Pauillac en 1870, Lesparre en 1873, Soulac-sur-Mer en 1874 et Le Verdon-sur- Mer en 1875, à 99,8 km de son origine. Établie en voie unique, la gare terminale de Saint-Louis est exploitée en commun avec trois voies à quai pour les trains du Verdon, quatre voies pour ceux de la Société économique qui a ouvert la ligne secondaire à voie normale de Bruges à Lacanau dès 1885, prolongée à Lacanau-Océan en 1905. Depuis 1884 elle exploite une longue rocade Nord – Sud greffée à Lesparre desservant Hourtin, Lacanau, Andernos jusqu’à Facture en longeant la rive septentrionale du bassin d’Arcachon.
Pour les marchandises, la gare de Saint-Louis dispose à l’arrière d’un petit triage d’un dépôt de locomotives et de voies d’accès aux docks et usines, lesquelles se prolongent par une voie des quais sur la rive droite du fleuve avec raccordement à Saint-Jean, seule connexion avec la Compagnie du Midi. L’artère Bordeaux – Le Verdon est tracée dans un environnement ne comportant aucun cours d’eau marquant, ni collines, d’où l’absence d’ouvrages d’art, sauf de part et d’autre de Pauillac où le profil en long quoique marqué par de courtes rampes en 10 mm/m n’excède pas l’altitude 22 m, un record sur la SNCF. Son tracé est ponctué de plusieurs grands alignements : 5 867 m entre Margaux et Moulis, 5 622 m et 5 735 m entre Vertheuil et Lesparre, 11 839 m entre Gaillan et Talais-Grayan. En 1896, la création des appontements de Trompeloup raccordés par un embranchement au nord de Pauillac permet l’escale de navires de haute mer de la Compagnie générale transatlantique. En 1902 intervient le prolongement sur 2 500 m de la ligne du Verdon à Pointe-de-Grave, ouverte au trafic voyageurs uniquement l’été, où des bacs permettent de traverser l’estuaire jusqu’à Royan en territoire charentais. Le 1er décembre 1911 la Compagnie du Médoc