Si l’uniformisation du matériel est en cours dans le Grand Est, il est à noter que les trois composantes de cette grande région ont eu par le passé des besoins et des politiques différenciés dans le domaine ferroviaire.
Même sur le plan ferroviaire, la nouvelle grande région du Grand Est est un assemblage de trois anciennes « petites » régions qui n’ont pas fonctionné selon le même régime, la même vitesse, les mêmes besoins et les mêmes investissements pour leurs trains. C’est aussi le reflet d’une population et d’un territoire qui ne sont pas complètement semblables. Mais l’uniformisation est en cours. À l’horizon 2025, hormis quelques rames Corail ou RRR, le parc régional sera quasi exclusivement constitué d’automoteurs ou d’automotrices. Pourtant, au départ, après la Seconde Guerre mondiale, c’est le règne de la récente SNCF sur les rails de France. Et le début des autorails unifiés appelés, comme leur nom l’indique, à circuler partout. Début 1950 apparaissent les petits U 150 ou X 5500 dans l’Est à Mirecourt notamment pour les lignes des Vosges. Encore présents à 19 exemplaires à Chalindrey et Troyes, ils disparaissent au milieu des années 70. Presque simultanément, Nancy reçoit ses premiers Picasso X 3800 qui éliminent les anciens autorails ABJ et X 3700. Face à l’électrification et à de nouveaux arrivants plus modernes, ils s’effacent de Nancy en 1969. En 1955, Strasbourg reçoit des U 600 ou X 2400. Dès 1957, ce sera le tour de Châlons-sur- Marne et Nancy. Metz regroupe ses exemplaires en 1968 avant de les radier en 1974.