La région Occitanie s’engage sur la relance du TER et la réouverture de six lignes fermées. Une politique ambitieuse concrétisée par un partenariat au sein d’une agence avec SNCF Réseau.
On savait depuis la signature de la convention entre la SNCF et l’Occitanie que la région avait beaucoup d’ambition pour le rail. Près de trois ans plus tard, ça commence sérieusement à se voir. Pourtant l’Occitanie revient de loin. À cheval sur les deux anciennes compagnies du PLM et du PO-Midi, le réseau ferré a connu des vagues de réductions et de fermetures importantes qui l’ont profondément modifié. En Languedoc-Roussillon, l’essentiel du trafic est désormais concentré sur le bord de mer, saturé, tandis que dans l’arrière-pays, les lignes (souvent à voie unique) sont délaissées. L’infrastructure est parfois en très mauvais état avec des rails usés et des traverses vermoulues. Sur Alès – Bessèges, fermé en 2012, les limitations de vitesse imposées par la sécurité (jusqu’à 40 km/h), ont rendu l’exploitation impossible. Même des lignes à fort succès comme Nîmes – Le Grau-du-Roi ne sont pas à l’abri. Dans ces conditions, la fermeture est souvent la seule issue en l’absence d’investissements. Le réseau a ainsi disparu par pans entiers dans des secteurs mal desservis. Avec 2 925 km de voies aujourd’hui, dont seulement 1 427 km électrifiés, la région a perdu près d’un tiers de ses lignes depuis la création de la SNCF en 1938. Des étoiles entières se sont évanouies à l’image de celle de Sommières. Et quand la voie est encore là, il n’y a souvent plus de voyageurs depuis longtemps. Le constat est amer alors que les possibilités du rail sont réelles.
C’est d’ailleurs pour le démontrer qu’avaient été lancés les TER à 1 euro en Languedoc-Roussillon, confirmant le potentiel de certaines lignes. Et à chaque fois, le public a été au rendez-vous, faisant gonfler d’un coup la fréquentation, en particulier sur des axes secondaires comme Carcassonne – Quillan ou Marvejols – La Bastide. Néanmoins, cette politique volontaire a un coût qui n’est pas compensé par les recettes.