La ville de Troyes avec ses 60000 habitants (125000 dans l’agglomération), préfecture du département de l’Aube, est située au sud de l’ancienne région Champagne-Ardenne, intégrée aujourd’hui dans celle désignée Grand Est.
Cité chargée d’histoire et disposant d’un riche patrimoine architectural, au cœur multiséculaire avec ses maisons à pans de bois, sa cathédrale Saint-Pierre, la basilique SaintUrbain, son musée et l’abbaye Saint-Loup, elle s’étire dans la large plaine de la Seine. Longtemps fief de la bonneterie et du textile relayés aujourd’hui par les magasins d’usine, l’industrie s’est, elle, diversifiée avec l’automobile, les pneumatiques, etc.
Sur le plan ferroviaire, son étoile à sept branches dont cinq dépourvues aujourd’hui de trafic voyageurs, se présente au plan national comme un exemple frappant de décrépitude du chemin de fer, comme c’est le cas également pour Sarreguemines. Depuis 1996 elle n’est plus fréquentée en effet que par les trains de la radiale Paris – Mulhouse, sur laquelle se greffent cinq embranchements exploités partiellement pour le fret.
Le nœud ferroviaire troyen qui se développe d’ouest en est sur un ruban de 10 km a connu des époques douloureuses martelées par les guerres avec des trafics militaires considérables. Ses installations répondant à sa situation stratégique devenues surabondantes pour le trafic commercial, ont été resserrées drastiquement dès 1974. Depuis seules les conditions de desserte ont largement évolué à la baisse.
Le grand tournant de 1974
L’importance des simplifications d’installations réalisées à la faveur d’une fusion des postes placent Troyes et de loin en tête sur la SNCF pour les opérations de l’espèce intervenues depuis la dernière guerre.