Après environ 26 années d’activité intense sur la ligne E du RER, les 53 rames MI 2N quitteront définitivement la scène ferroviaire en fin d’année 2026. Après un rodage chaotique, les rames neuves du RER NG les auront presque intégralement remplacées.
Comme pour le MI 79 au début des années 80, la SNCF et la RATP s’associent pour passer une commande commune à GEC Alsthom en novembre 1992. Si le MI 79 est destiné à l’origine pour une seule et même ligne, le RER B coexploité par les deux entreprises, le nouveau matériel dénommé MI 2N est destiné à deux objectifs distincts. Pour la SNCF, il est indispensable pour assurer le service de la future ligne E du RER à l’est de Paris. Pour la RATP, il s’agit de mettre en service un matériel plus capacitaire que les MI 84 et MS 61 pour faire face à l’augmentation de trafic de la ligne A du RER. Le marché initial porte sur 53 éléments SNCF et 17 RATP. Nous verrons plus loin qu’il y a des différences entre les deux engins. Pour la SNCF, il s’agit d’une rame à cinq caisses bicourant 1,5 kV/25 kV numérotée Z 22500.
La rame est inspirée des Z 2N, toutes ses caisses sont à deux niveaux mais avec trois plateformes d’accès équipées de portes larges de 2 m à deux battants pour favoriser les échanges à quai : c’est l’un des points faibles des Z 2N lorsqu’elles desservent les gares intra-muros avec une forte affluence. Un marchepied escamotable permet la desserte des quais bas. Le plancher de la rame est en effet à 1 200 mm au-dessus du rail, hauteur standard correspondant aussi aux quais RATP à 1 150 mm.
La marche mobile à 900 mm permet des arrêts dans les gares à quai haut de 920 mm comme la gare de l’Est en surface : c’est une desserte exceptionnelle qui interviendra de temps en temps soit en situation perturbée suite à incident soit lors de travaux dans le tunnel. Les véhicules d’extrémité comportent une cabine de conduite et portent chacun un pantographe AX 25. Les